AZROU

Septembre 2006

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L'octuor :

Gérard et Manou VERRIER

André et Danielle THOULOUZE

Patricia et Guy THEROND

Marie-France et Jean-François LAUNAY

   
   

·        Jeudi 7 septembre

Les Luçonnais, le coffre du break C5 déjà bien garni, quittent leur évêché crotté pour se diriger vers Gayan où les attendent un soleil magnifique et l’hospitalité de Michel et Hélène. On passe aux choses sérieuses, d’abord un apéro gouleyant puis le chargement du matériel (sono et ordi pour le collège Al Atlas, matériel pour l’hôpital, fringues…) qui occupe tout l’arrière, les sièges rabattus ayant pourtant dégagé un bel espace. On est parés…mais pas pour l’averse d’orage qui éclate brusquement et furieusement, ce qui vaudra au pauvre ouèbemastère et néanmoins secrétaire adjoint de l’AAA une toux catarrheuse qui l’accompagnera fidèlement pendant le périple.

 
   

·        Vendredi 8 septembre

Départ aux aurores, route dégagée et ensoleillée jusqu’à Bailén, ville-étape.

 

·        Samedi 9 septembre

Nous arrivons pour le déjeuner à l’heure espagnole à Tarifa. Des amis nous hébergent car c’est la fin de la Feria : plus de chambres disponibles ! Le conducteur profite de la fraîcheur relative de la fin de l’après-midi pour réaménager son chargement : les affaires personnelles derrière les passagers, le matériel destiné à nos amis azriouis dans le coffre.

Tarifa : le château

·        Dimanche 10 septembre

Embarquement à 11h pour Tanger. La traversée est rapide mais le contrôle à l’arrivée, nettement moins. Si nos bagages personnels ne font l’objet d’aucune attention particulière, le chargement à destination des établissements scolaires et de l’hôpital fait sourciller les douaniers. Nous sortons les attestations de l’association, faisons valoir qu’il ne s’agit pas de matériel neuf et finalement, un responsable, convaincu du but humanitaire de notre déplacement, fait preuve de mansuétude. Il est 11h45, heure locale, quand nous quittons le port (13h45 de l’autre côté du détroit). Nous filons sur l’autoroute vers Rabat, puis Meknès, le régulateur de vitesse scrupuleusement fixé sur le 120, les contrôles se multipliant. Après une pause eau plate, sandwiches achetés sur le ferry (pires que les sandwiches SNCF) nous atteignons Azrou vers 16h et retrouvons avec plaisir la chambre que nous avions occupée l’an passé au Pano. Par texto, Daniel et André Thoulouze nous avertissent qu’ils passent la nuit à l’hôtel Tarik à Tanger (ils ont quitté St Marcel lès Valence le samedi de bonne heure). Nous descendons pour dîner en compagnie de Mohammed Bourhrous (l’ami fidèle contacté dès notre arrivée), d’Aïcha et d’Amal et après le sourire de Brahim à la réception, nous retrouvons celui de Rachida au service. Nous mettons au point le programme du lendemain.

 

Sortie du port de Tarifa

Tanger : colline du Charf

Le paysage "lunatique" d'ITO

   
Visite des directeurs des écoles

 

Eau plate et glaçons (et l'ami Bachari qui lui préférait un soda)

 

Menu habituel : truite ou rôti de veau

 

 

 

 

·        Lundi 11 septembre

En descendant pour le petit déjeuner, nous croisons la brigade de femmes de ménage ; Halima, toujours active, attend avec impatience l’arrivée de son ex-patronne, Manou Verrier puis, en compagnie de Bourhrous, nous allons rendre visite aux directeurs des quatre écoles retenues pour la fourniture du manuel scolaire de français et du manuel de sciences en 2ème année (ils avaient été informés de notre action par courrier). A partir du nombre total des élèves dans chacune de ces écoles (le recensement ayant été fourni par le diligent Bachari) le Bureau avait fait en août à St Marcel, une évaluation approximative des élèves du niveau par école. Les effectifs définitifs produits par les directeurs font clairement apparaître que nous pourrons doter une cinquième école. Rendez-vous est pris dans chaque établissement pour la livraison du jeudi, de même qu’au Collège Al Atlas où le directeur, toujours aussi accueillant et dynamique nous montre le lot de chaises qui lui a été livré pour équiper la salle polyvalente après notre départ l’an passé. Toutes portent en rouge sur le dossier le sigle AAA ! Il nous indique qu’il attend du ministère une dotation d’ordinateurs pour la salle informatique et nous confie qu’il aimerait bien la compléter par un appareil photo numérique… Nous prenons ensuite un rafraîchissement aux Cèdres en compagnie de Cherfaoui toujours aussi disert et avons la surprise  d’y rencontrer Farid, le mari de Saïda Bougrine. Après cette matinée bien remplie, il faut songer à regarnir nos estomacs et tandis que nous sommes attablés face à la mosquée nous apercevons un véhicule immatriculé 26. DD&D Thoulouze sont arrivés ! Nous leur laissons quelques instants pour s’installer et se rafraîchir puis nous descendons de concert au bureau du Pacha et nous remettons à son adjoint les documents relatifs à l’ensemble de nos actions. L’ambiance est très sympathique et nous apprenons que M. le Pacha ou un de ses représentants sera présent pour la distribution à l’école Moussa Ibnou Noussair (celle que nous avons rajoutée sur la liste). Notre retour au Pano coïncide avec l’arrivée du reste de l’octuor : Gérard et Manou Verrier, Guy et Patricia Thérond, après un vol Montpellier-Casa et une nuit à Rabat, débarquent d’une Logan de location obtenue de haute lutte par Verru qui craignait qu’un modèle concurrent de même catégorie n’offre pas le même volume de coffre pour les bagages de quatre baroudeurs.  Juste le temps de souffler et les hommes filent passer commande chez trois libraires (le Bureau avait décidé de diversifier l’approvisionnement). Après quoi, après nous être munis de deux bouteilles d’eau plate et de glaçons au bar, nous prenons l’apéro sur un des balcons en compagnie de Mohammed Bourhrous. (Pour ceux qui s’étonneraient de notre soudaine sobriété, précisons que les ferries ne vendent pas QUE des sandwiches immangeables). Dîner modérément arrosé et pot en terrasse avec Cherfaoui pour terminer la soirée avant une nuit réparatrice.

 

 

·        Mardi 12 septembre

Regroupement général pour le petit déjeuner. Il y a un convive supplémentaire : Azzaoui a fait le déplacement de Fès pour nous tenir compagnie ce mardi. Puis direction le souk. Qui des Verrier ou des Thérond a suggéré de s’y rendre à pied ? Les jambes encore alertes des sexa auraient toutefois peiné à rallier le site, bien loin de celui d’autrefois… Sous un soleil magnifique, nous avons toujours autant de plaisir à retrouver l’animation (balek, balek !), les odeurs, les couleurs… et les filles marchandent quelques bricoles avec l’aide d’Azzaoui ; Patricia se laisse tenter par deux petits bracelets en vieil argent qui lui seront facturés au poids comme autrefois, mais la pesée est désormais effectuée sur une balance électronique de poche ! Au retour, nous faisons une pause aux Cèdres, mais trop lambins, nous avons raté le rendez-vous avec Hassan. Nous montons déjeuner à Ifrane et en profitons pour faire de menues emplettes et l’acquisition de cartes postales à destination des adhérents. La promenade digestive (motorisée) nous conduira au Mischliffen, où les deux conducteurs ayant choisi des chemins d’accès différents se perdront de vue, le ouèbemastère enfonçant à la sortie son accélérateur pour recoller à un Verru qui était…derrière ! Les ultra-méridionaux font un détour par le Cèdre Gouraud, où ils découvrent un bébé singe se désaltérant au goulot d’une bouteille, avant de regagner le Pano. Hassan nous y rejoint et nous apprend qu’il part le lendemain à Rabat pour deux jours : il prépare les prochaines échéances électorales. MLF s’éclipse pour gagner pédibus le bas d’Ahadaf (quand on vous dit que les guiboles des sexa sont solides) afin de donner un coup de main à Aïcha qui nous attend pour le soir. En fait, couscous et tagine sont déjà prêts ! Le dîner, en compagnie de la famille Bourhrous et du docteur Alami est fort agréable et on évoque bien sûr Youssef, présent l’an passé mais qui manque à tous cette année puisqu’il est à Tarbes pour faire une prépa, bien épaulé par Hélène et Michel Hatchondo.

 

Dîner chez Mohammed et Aïcha Dr Alami, la Sévigné de l'Atlas, Aïcha et Amal Mohammed Bourhrous
   
A midi petit resto, juste à côté du marché couvert

 

·        Mercredi 13 septembre

Le groupe retrouve à l’hôpital les responsables de l’AMAED (Association Marocaine d’Aide aux Enfants Diabétiques), le docteur Alami , Aïcha et Mohammed Bourhrous en présence des jeunes malades et de leurs familles. L’association assure la prise en charge et le suivi médico-social des jeunes diabétiques, sensibilise aux problèmes posés par le diabète et c’est aussi un lieu de rencontre pour les familles ayant en charge un ou des enfants insulinodépendants. Nous sommes tous impressionnés par la dignité soucieuse des adultes qui accompagnent les jeunes ou les très jeunes. Tandis qu’Aïcha procède aux prélèvements sanguins digitaux, le docteur Alami vérifie les « carnets de route » personnels de chaque jeune encourageant l’un(e) pour la tenue scrupuleuse, stimulant l’autre pour qu’il ne se décourage pas et rappelant à tous l’obligation scolaire en dépit de la maladie. Un thé accompagne la remise des dons : bandelettes, seringues et un avoir de 3900DH qui se traduit par une commande immédiate à la pharmacie d’Ahadaf.

Après une trop rapide visite à l’ami Lekorchi qui profite de sa retraite pour s’adonner au jardinage (mais il n’a pas renoncé à la pêche), nous nous retrouvons pour un excellent déjeuner à l’entrée du marché couvert. La jeune hôtesse mène son personnel avec entrain et un conciliabule avec Moha, le boucher qui a abandonné son étal pour la pause du déjeuner, la met au parfum ce qui nous vaut un traitement de faveur ! Zorgane fait aussi une apparition mais nous ne pourrons pas aller lui rendre visite en raison de notre calendrier surchargé. A l’heure de la sieste, la fille chargée des relations publiques (l’adjectif est à sa place et correctement accordé, précision destinée à anticiper les facéties de notre vénérable Président) prend contact avec Ahmed Gharbi que les Thoulouze avaient essayé de joindre en vain à son domicile. Il est à Casa pour s’occuper de la succession de son frère récemment décédé et finalement ne pourra se libérer pour disputer la partie de pétanque que nous avions projetée, ce sera pour la prochaine fois !  Nous filons ensuite chez Halima qui régale Manou et le reste de la troupe d’un somptueux gâteau au chocolat et d’une montagne d’autres douceurs après quoi les Verrier et les Thérond  font une escapade à Aïn Leuh tandis que les autres prospectent les boutiques de photos pour dénicher un appareil numérique pour le collège Al Atlas. Chou blanc ! L’un, qui aurait pu faire notre affaire, ne possède ni sac de transport ni garantie, et pour cause : c’est du matériel d’occasion, nous en sommes avisés au moment de conclure. Quant au second,neuf cette fois chez un autre commerçant, comme on ne nous consent pas le moindre rabais, nous y renonçons, ce sera pour la prochaine fois ! (bis) On se console tous sur le balcon en sirotant nos bouteilles d’eau aux glaçons… généreusement partagées avec un pensionnaire lorrain en mission de prospection dans la région et que Verru conseille pour des parties de pêche dans l’Atlas. Les Thoulouze et les Launay décident de se mettre à la diète et les Thérond – Verrier se contenteront d’une petite soupe en ville pour ce soir ! (une harira, quand même)

 

   

L'AMAED

Cherchez la différence avec la précédente
           
           
Verru, encyclopédie vivante, renseigne un jeune lorrain sur les coins de pêche du Haut Atlas

Eau plate

et glaçons

Protégeaons la couche d'eau jaune ! Guy a l'air surpris par la véhémence de la Sévigné des cèdres d & dd sont attentifs  
 

·        Jeudi 14 septembre

Le matériel a été livré comme convenu par les libraires et nous nous séparons (sous la pluie !) pour commencer la distribution : les uns à la coquette école Kadi Ayad, près de l’hôpital, les autres en compagnie de Bourhrous à l’école Ibn Khaldoun à Tabadlite, où le directeur nous présente une institutrice d’une des classes bénéficiaires : une de nos anciennes élèves ! Nous nous retrouvons tous à l’école Moussa Ibn Noussair (ex-école européenne) où nous sommes rejoints par le représentant du Pacha. Hymne et lever des couleurs pour la rentrée, prise de parole des responsables et bien entendu, thé de l’amitié avant la distribution des manuels dans une salle où l’alphabet tamaghzit occupe un volet du tableau. A l’école suivante, Hassan 1er, nous constatons que le bon vieux procédé La Martinière est toujours en vogue et que là aussi, le tamaghzit a sa place.  Nous terminons nos livraisons pour les établissements primaires retenus à Tizi Moulay Hassan ; le personnel rassemblé dans une salle où nous rejoignent les enfants concernés s’y montre extrêmement chaleureux (cf. ci-dessous la courte déclaration, empreinte d’émotion, de Mme Habiba Kebir). Nous nous rendons ensuite au collège Al Atlas dont l’enceinte a été chaulée pour la rentrée (nous avions déjà noté l’an passé ce souci de netteté accueillante). Nous y déposons une sono, un ordinateur et des livres pour la bibliothèque en présence du directeur, de membres du personnel et de la représentante des parents d’élèves. Zorgane est aussi présent et nous n’aurons pas beaucoup d’efforts à faire pour nous sentir, comme nous le demande le directeur, chez nous. Comme la matinée se termine, on nous retient pour un thé l’après-midi et nous retournons à notre cantine préférée à l’entrée du marché pour nous y régaler une dernière fois de tagines ou de keftas. Après le très sympathique intermède du thé au collège, les filles se réunissent chez Bourhrous en compagnie d’Aïcha, d’Amal et du Dr Alami pour un moment de détente "entre nanas" tandis que leurs époux s’occupent de livrer les bouquins destinés à la bibliothèque du Lycée Tarik. On se retrouve pour la rituelle dégustation apéritive d’eau minérale-glaçons… mais auparavant, sous la dictée professorale du ouèbemastère, chacun rédige les cartes à l’intention des adhérents. Moment de concentration extrême avant de se rafraîchir le gosier et qui aurait mérité une photo, mais les photographes étaient trop absorbés ! Nous partons ensuite nous régaler chez Bachari dont la collaboration nous a été si précieuse dans l’élaboration de nos actions. Merci à lui ! Au retour, nous avons le plaisir de retrouver la délicieuse Hayet qui nous promet d’être présente le lendemain pour la traditionnelle photo.

Un des manuels de Français

Ecole accueillant les élèves de M'Charmou

 

L'alphabetTamazigh

Ecole du centre : les 4 grâces Sur la table : des carnets scolaires d'élèves du "Collège Berbère d'Azrou" Vieillard et X
secrétaire adjoint sur son 31 Ecole Hassan I au dessus de la petite église devenue bibliothèque
 
         
 

DECLARATION DE MME KEBIR HABIBA

au nom du personnel de l’école Tizi Moulay El Hassan

AZROU

Le jeudi 14 septembre 2006

 

Chers amis,

 

Au nom de tous les enseignants, du directeur et des élèves, nous tenons à vous remercier de cet acte noble qui traduit l’amour que vous avez pour le Maroc et plus particulièrement pour Azrou, sentiment partagé. Comme vous le savez, vos élèves occupent des postes-clés au Maroc, ce dont vous pouvez être fiers.

·        Vendredi 15 septembre

Dernier p’tit déj en commun, cela passe si vite ! Nous prenons la pose pour la photo en l’absence d’Hayet (elle confiera à la rédactrice qu’elle s’est réveillée trop tard et que désormais, elle travaille dans l’établissement en tant que gouvernante, ce qui explique qu’on ne la voie plus à la réception). Pour une fois, le retardateur ne fait pas de caprices. La Logan et ses occupants prennent ensuite la route du sud et les Thoulouze s’attardent encore un peu avant de mettre, eux aussi, cap au sud. Les Launay font un pèlerinage au Perce-Neige à Ifrane et ont une pensée émue pour les Fabrounet en savourant leurs crêpes Suzette. Le dîner aura lieu pour eux chez Saïda Bougrine et Farid  et le déjeuner du lendemain à Meknès en compagnie de Zhor, très engagée désormais dans la défense de la culture amaghzit. A ce titre, elle a fait un séjour en Suisse pour l’Unesco mais n’a pas réussi à obtenir un visa pour la France…Elle aurait cependant souhaité en profiter pour aller saluer les amis. Après une courte étape r’batie, les Vendéens regagnent le Nord, c’est-à-dire la côte andalouse où la Sévigné du Moyen Atlas, sobriquet dont le ouèbemastère l’a sournoisement affublée, a pu parfaire son bronzage et sa pratique de la langue ibère hors de l’affluence estivale et rejoignent leurs pénates le 22 au soir. Le Président et son épouse ont pu avoir la primeur des informations le lundi  25 en accueillant pour le déjeuner les Thoulouze sur le chemin du retour et les Verrier- Thérond rentrés par la voie des airs le 21.

 

           

En raison des dates du Ramadan, nous ne pourrons pas renouveler l’opération de l’AAA en septembre 2007. Mais nous ne doutons pas de  l’imagination fertile du bureau ou de l’AG de juin pour faire des propositions de nature à consolider le lien qui nous attache à Azrou. En attendant, merci à tous nos amis marocains à qui nous redisons A bientôt ! 

Mme de Sévigné de l'Atlas

pcc MLF