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L'octuor : Gérard et Manou
VERRIER
André et Danielle THOULOUZE
Patricia et Guy THEROND
Marie-France et Jean-François LAUNAY |
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Jeudi 7 septembre
Les Luçonnais, le coffre du break C5
déjà bien garni, quittent leur évêché crotté pour se diriger vers Gayan
où les attendent un soleil magnifique et l’hospitalité de Michel et
Hélène. On passe aux choses sérieuses, d’abord un apéro gouleyant puis
le chargement du matériel (sono et ordi pour le collège Al Atlas,
matériel pour l’hôpital, fringues…) qui occupe tout l’arrière, les
sièges rabattus ayant pourtant dégagé un bel espace. On est parés…mais
pas pour l’averse d’orage qui éclate brusquement et furieusement, ce qui
vaudra au pauvre ouèbemastère et néanmoins secrétaire adjoint de l’AAA
une toux catarrheuse qui l’accompagnera fidèlement pendant le périple. |
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Vendredi 8 septembre
Départ aux aurores, route dégagée et
ensoleillée jusqu’à Bailén, ville-étape. |
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Samedi 9 septembre
Nous arrivons pour le déjeuner à
l’heure espagnole à Tarifa. Des amis nous hébergent car c’est la fin de
la Feria : plus de chambres disponibles ! Le conducteur profite de la
fraîcheur relative de la fin de l’après-midi pour réaménager son
chargement : les affaires personnelles derrière les passagers, le
matériel destiné à nos amis azriouis dans le coffre. |
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Dimanche 10 septembre
Embarquement à 11h pour Tanger. La
traversée est rapide mais le contrôle à l’arrivée, nettement moins. Si
nos bagages personnels ne font l’objet d’aucune attention particulière,
le chargement à destination des établissements scolaires et de l’hôpital
fait sourciller les douaniers. Nous sortons les attestations de
l’association, faisons valoir qu’il ne s’agit pas de matériel neuf et
finalement, un responsable, convaincu du but humanitaire de notre
déplacement, fait preuve de mansuétude. Il est 11h45, heure locale,
quand nous quittons le port (13h45 de l’autre côté du détroit). Nous
filons sur l’autoroute vers Rabat, puis Meknès, le régulateur de vitesse
scrupuleusement fixé sur le 120, les contrôles se multipliant. Après une
pause eau plate, sandwiches achetés sur le ferry (pires que les
sandwiches SNCF) nous atteignons Azrou vers 16h et retrouvons avec
plaisir la chambre que nous avions occupée l’an passé au Pano. Par
texto, Daniel et André Thoulouze nous avertissent qu’ils passent la nuit
à l’hôtel Tarik à Tanger (ils ont quitté St Marcel lès Valence le samedi
de bonne heure). Nous descendons pour dîner en compagnie de Mohammed
Bourhrous (l’ami fidèle contacté dès notre arrivée), d’Aïcha et d’Amal
et après le sourire de Brahim à la réception, nous retrouvons celui de
Rachida au service. Nous mettons au point le programme du lendemain.
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Lundi 11 septembre
En descendant pour le petit
déjeuner, nous croisons la brigade de femmes de ménage ; Halima,
toujours active, attend avec impatience l’arrivée de son ex-patronne,
Manou Verrier puis, en compagnie de Bourhrous, nous allons rendre visite
aux directeurs des quatre écoles retenues pour la fourniture du manuel
scolaire de français et du manuel de sciences en 2ème année
(ils avaient été informés de notre action par courrier). A partir du
nombre total des élèves dans chacune de ces écoles (le recensement ayant
été fourni par le diligent Bachari) le Bureau avait fait en août à St
Marcel, une évaluation approximative des élèves du niveau par école. Les
effectifs définitifs produits par les directeurs font clairement
apparaître que nous pourrons doter une cinquième école. Rendez-vous est
pris dans chaque établissement pour la livraison du jeudi, de même qu’au
Collège Al Atlas où le directeur, toujours aussi accueillant et
dynamique nous montre le lot de chaises qui lui a été livré pour équiper
la salle polyvalente après notre départ l’an passé. Toutes portent en
rouge sur le dossier le sigle AAA ! Il nous indique qu’il attend du
ministère une dotation d’ordinateurs pour la salle informatique et nous
confie qu’il aimerait bien la compléter par un appareil photo numérique…
Nous prenons ensuite un rafraîchissement aux Cèdres en compagnie de
Cherfaoui toujours aussi disert et avons la surprise d’y rencontrer
Farid, le mari de Saïda Bougrine. Après cette matinée bien remplie, il
faut songer à regarnir nos estomacs et tandis que nous sommes attablés
face à la mosquée nous apercevons un véhicule immatriculé 26. DD&D
Thoulouze sont arrivés ! Nous leur laissons quelques instants pour
s’installer et se rafraîchir puis nous descendons de concert au bureau
du Pacha et nous remettons à son adjoint les documents relatifs à
l’ensemble de nos actions. L’ambiance est très sympathique et nous
apprenons que M. le Pacha ou un de ses représentants sera présent pour
la distribution à l’école Moussa Ibnou Noussair (celle que nous avons
rajoutée sur la liste). Notre retour au Pano coïncide avec l’arrivée du
reste de l’octuor : Gérard et Manou Verrier, Guy et Patricia Thérond,
après un vol Montpellier-Casa et une nuit à Rabat, débarquent d’une
Logan de location obtenue de haute lutte par Verru qui craignait qu’un
modèle concurrent de même catégorie n’offre pas le même volume de coffre
pour les bagages de quatre baroudeurs. Juste le temps de souffler et
les hommes filent passer commande chez trois libraires (le Bureau avait
décidé de diversifier l’approvisionnement). Après quoi, après nous être
munis de deux bouteilles d’eau plate et de glaçons au bar, nous prenons
l’apéro sur un des balcons en compagnie de Mohammed Bourhrous. (Pour
ceux qui s’étonneraient de notre soudaine sobriété, précisons que les
ferries ne vendent pas QUE des sandwiches immangeables). Dîner
modérément arrosé et pot en terrasse avec Cherfaoui pour terminer la
soirée avant une nuit réparatrice. |
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Mardi 12 septembre
Regroupement général pour le petit
déjeuner. Il y a un convive supplémentaire : Azzaoui a fait le
déplacement de Fès pour nous tenir compagnie ce mardi. Puis direction le
souk. Qui des Verrier ou des Thérond a suggéré de s’y rendre à pied ?
Les jambes encore alertes des sexa auraient toutefois peiné à rallier le
site, bien loin de celui d’autrefois… Sous un soleil magnifique, nous
avons toujours autant de plaisir à retrouver l’animation (balek, balek !),
les odeurs, les couleurs… et les filles marchandent quelques bricoles
avec l’aide d’Azzaoui ; Patricia se laisse tenter par deux petits
bracelets en vieil argent qui lui seront facturés au poids comme
autrefois, mais la pesée est désormais effectuée sur une balance
électronique de poche ! Au retour, nous faisons une pause aux Cèdres,
mais trop lambins, nous avons raté le rendez-vous avec Hassan. Nous
montons déjeuner à Ifrane et en profitons pour faire de menues emplettes
et l’acquisition de cartes postales à destination des adhérents. La
promenade digestive (motorisée) nous conduira au Mischliffen, où les
deux conducteurs ayant choisi des chemins d’accès différents se perdront
de vue, le ouèbemastère enfonçant à la sortie son accélérateur pour
recoller à un Verru qui était…derrière ! Les ultra-méridionaux font un
détour par le Cèdre Gouraud, où ils découvrent un bébé singe se
désaltérant au goulot d’une bouteille, avant de regagner le Pano. Hassan
nous y rejoint et nous apprend qu’il part le lendemain à Rabat pour deux
jours : il prépare les prochaines échéances électorales. MLF s’éclipse
pour gagner pédibus le bas d’Ahadaf (quand on vous dit que les guiboles
des sexa sont solides) afin de donner un coup de main à Aïcha qui nous
attend pour le soir. En fait, couscous et tagine sont déjà prêts ! Le
dîner, en compagnie de la famille Bourhrous et du docteur Alami est fort
agréable et on évoque bien sûr Youssef, présent l’an passé mais qui
manque à tous cette année puisqu’il est à Tarbes pour faire une prépa,
bien épaulé par Hélène et Michel Hatchondo.
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Mercredi 13 septembre
Le groupe retrouve à l’hôpital les
responsables de l’AMAED
(Association Marocaine d’Aide aux Enfants Diabétiques), le docteur Alami
, Aïcha et Mohammed Bourhrous en présence des jeunes malades et de leurs
familles. L’association assure la prise en charge et le suivi
médico-social des jeunes diabétiques, sensibilise aux problèmes posés
par le diabète et c’est aussi un lieu de rencontre pour les familles
ayant en charge un ou des enfants insulinodépendants. Nous sommes tous
impressionnés par la dignité soucieuse des adultes qui accompagnent les
jeunes ou les très jeunes. Tandis qu’Aïcha procède aux prélèvements
sanguins digitaux, le docteur Alami vérifie les « carnets de route »
personnels de chaque jeune encourageant l’un(e) pour la tenue
scrupuleuse, stimulant l’autre pour qu’il ne se décourage pas et
rappelant à tous l’obligation scolaire en dépit de la maladie. Un thé
accompagne la remise des dons : bandelettes, seringues et un avoir de
3900DH qui se traduit par une commande immédiate à la pharmacie d’Ahadaf.
Après une trop rapide visite à l’ami
Lekorchi qui profite de sa retraite pour s’adonner au jardinage (mais il
n’a pas renoncé à la pêche), nous nous retrouvons pour un excellent
déjeuner à l’entrée du marché couvert. La jeune hôtesse mène son
personnel avec entrain et un conciliabule avec Moha, le boucher qui a
abandonné son étal pour la pause du déjeuner, la met au parfum ce qui
nous vaut un traitement de faveur ! Zorgane fait aussi une apparition
mais nous ne pourrons pas aller lui rendre visite en raison de notre
calendrier surchargé. A l’heure de la sieste, la fille chargée des
relations publiques (l’adjectif est à sa place et correctement accordé,
précision destinée à anticiper les facéties de notre vénérable
Président) prend contact avec Ahmed Gharbi que les Thoulouze avaient
essayé de joindre en vain à son domicile. Il est à Casa pour s’occuper
de la succession de son frère récemment décédé et finalement ne pourra
se libérer pour disputer la partie de pétanque que nous avions projetée,
ce sera pour la prochaine fois ! Nous filons ensuite chez
Halima qui régale
Manou et le reste de la troupe d’un somptueux gâteau au chocolat et
d’une montagne d’autres douceurs après quoi les Verrier et les Thérond
font une escapade à Aïn Leuh tandis que les autres prospectent
les boutiques de photos pour dénicher un appareil numérique pour le
collège Al Atlas. Chou blanc ! L’un, qui aurait pu faire notre affaire,
ne possède ni sac de transport ni garantie, et pour cause : c’est du
matériel d’occasion, nous en sommes avisés au moment de conclure. Quant
au second,neuf cette fois chez un autre commerçant, comme on ne nous
consent pas le moindre rabais, nous y renonçons, ce sera pour la
prochaine fois ! (bis) On se console tous sur le balcon en sirotant nos
bouteilles d’eau aux glaçons… généreusement partagées avec un
pensionnaire lorrain en mission de prospection dans la région et que
Verru conseille pour des parties de pêche dans l’Atlas. Les Thoulouze et
les Launay décident de se mettre à la diète et les Thérond – Verrier se
contenteront d’une petite soupe en ville pour ce soir ! (une harira,
quand même)
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Jeudi 14 septembre
Le matériel a été livré comme
convenu par les libraires et nous nous séparons (sous la pluie !) pour
commencer la distribution : les uns à la coquette école Kadi Ayad, près
de l’hôpital, les autres en compagnie de Bourhrous à l’école Ibn
Khaldoun à Tabadlite, où le directeur nous présente une institutrice
d’une des classes bénéficiaires : une de nos anciennes élèves ! Nous
nous retrouvons tous à l’école
Moussa Ibn Noussair (ex-école européenne) où nous sommes
rejoints par le représentant du Pacha. Hymne et lever des couleurs pour
la rentrée, prise de parole des responsables et bien entendu, thé de
l’amitié avant la distribution des manuels dans une salle où l’alphabet
tamaghzit occupe un volet du tableau. A l’école suivante,
Hassan 1er,
nous constatons que le bon vieux procédé La Martinière est toujours en
vogue et que là aussi, le tamaghzit a sa place. Nous terminons nos
livraisons pour les établissements primaires retenus à Tizi Moulay
Hassan ; le personnel rassemblé dans une salle où nous rejoignent les
enfants concernés s’y montre extrêmement chaleureux (cf. ci-dessous la
courte déclaration, empreinte d’émotion, de
Mme Habiba Kebir). Nous nous rendons ensuite au
collège Al Atlas dont l’enceinte a été chaulée pour la rentrée (nous
avions déjà noté l’an passé ce souci de netteté accueillante). Nous y
déposons une sono, un ordinateur et des livres pour la bibliothèque en
présence du directeur, de membres du personnel et de la représentante
des parents d’élèves. Zorgane est aussi présent et nous n’aurons pas
beaucoup d’efforts à faire pour nous sentir, comme nous le demande le
directeur, chez nous. Comme la matinée se termine, on nous
retient pour un thé l’après-midi et nous retournons à notre cantine
préférée à l’entrée du marché pour nous y régaler une dernière fois de
tagines ou de keftas. Après le très sympathique intermède du thé au
collège, les filles se réunissent chez Bourhrous en compagnie d’Aïcha,
d’Amal et du Dr Alami pour un moment de détente "entre nanas"
tandis que leurs époux s’occupent de livrer les bouquins destinés à la
bibliothèque du Lycée Tarik. On se retrouve pour la rituelle dégustation
apéritive d’eau minérale-glaçons… mais auparavant, sous la dictée
professorale du ouèbemastère, chacun rédige les cartes
à l’intention des adhérents. Moment de concentration extrême avant de se
rafraîchir le gosier et qui aurait mérité une photo, mais les
photographes étaient trop absorbés ! Nous partons ensuite nous régaler
chez Bachari dont la collaboration nous a été si
précieuse dans l’élaboration de nos actions. Merci à lui ! Au retour,
nous avons le plaisir de retrouver la délicieuse Hayet qui nous promet
d’être présente le lendemain pour la traditionnelle photo. |


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DECLARATION DE MME
KEBIR HABIBA
au nom du personnel de l’école Tizi Moulay El
Hassan
AZROU
Le jeudi 14 septembre 2006
Chers amis,
Au nom de tous les enseignants, du directeur et des élèves, nous tenons
à vous remercier de cet acte noble qui traduit l’amour que vous avez
pour le Maroc et plus particulièrement pour Azrou, sentiment partagé.
Comme vous le savez, vos élèves occupent des postes-clés au Maroc, ce
dont vous pouvez être fiers. |
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Vendredi 15 septembre
Dernier p’tit déj en commun, cela
passe si vite ! Nous prenons la pose pour la photo en l’absence d’Hayet
(elle confiera à la rédactrice qu’elle s’est réveillée trop tard et que
désormais, elle travaille dans l’établissement en tant que gouvernante,
ce qui explique qu’on ne la voie plus à la réception). Pour une fois, le
retardateur ne fait pas de caprices. La Logan et ses occupants prennent
ensuite la route du sud et les Thoulouze s’attardent encore un peu avant
de mettre, eux aussi, cap au sud. Les Launay font un pèlerinage au
Perce-Neige à Ifrane et ont une pensée émue pour les Fabrounet en
savourant leurs crêpes Suzette. Le dîner aura lieu pour eux chez Saïda
Bougrine et Farid et le déjeuner du lendemain à Meknès en compagnie de
Zhor, très engagée désormais dans la défense de la culture amaghzit. A
ce titre, elle a fait un séjour en Suisse pour l’Unesco mais n’a pas
réussi à obtenir un visa pour la France…Elle aurait cependant souhaité
en profiter pour aller saluer les amis. Après une courte étape r’batie,
les Vendéens regagnent le Nord, c’est-à-dire la côte andalouse où la
Sévigné du Moyen Atlas, sobriquet dont le ouèbemastère l’a
sournoisement affublée, a pu parfaire son bronzage et sa pratique
de la langue ibère hors de l’affluence estivale et rejoignent leurs
pénates le 22 au soir. Le Président et son épouse ont pu avoir la
primeur des informations le lundi 25 en accueillant pour le déjeuner
les Thoulouze sur le chemin du retour et les Verrier- Thérond rentrés
par la voie des airs le 21.
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En raison des dates du Ramadan, nous
ne pourrons pas renouveler l’opération de l’AAA en septembre 2007. Mais
nous ne doutons pas de l’imagination fertile du bureau ou de l’AG de
juin pour faire des propositions de nature à consolider le lien qui nous
attache à Azrou. En attendant, merci à tous nos amis marocains à qui
nous redisons A bientôt !
Mme de
Sévigné de l'Atlas
pcc MLF |
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