AZROU

Septembre 2005

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Le récit (voir plus bas)

Le bureau de l'AAA bien accompagné

 

Dans le salon du pano M. Gharbi, persuasif Mohammed Bourhrous orateur  Interrogatif

Cherfaoui, le sage

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Soirée chez M. Bachari, au destin très difficile, mais toujours dynamique

 

 

Amaal et Youssef Bourhrous

Clair-obscur chez M. Gharbi

 

 

 

 

 Chez Oudidane M'Bark

Chez Hassan

 Chez M. Zorgane (avec un texte de bienvenue, voir plus bas)

 
             
TOURISME        

Cascade des vierges

 

La visite de la cascade est un peu troublée par l'insistance de "loueurs" de chevaux

         

Cascade d'Ouzoud

         
Bine el Ouidane et Tadla        

 

 

 

Vallée des Aït Bou Guermez

 

 

Marabout d'Idoukaln

         
 

Dans la vallée du Ziz

 
Ateliers de fossiles d'Erfoud Le travailleur et les fossiles

 

 

 

Sur le Borj, au dessus d'Erfoud

Ils n'ont pas été privés de désert !

 

 

 

Zaïd OUABOU

 

 

 

 

 

 

sa galerie

Elle a les boules ! Mais pas de faux cils d'Erfoud. Sages sur la margelle

Zaïd OUABOU et Haddou OUCHNA

Haddou devant le Ksar de ses grands parents à Tadirhoust

dans la vallée du Rheris

Anniversaire

Christiane souffle les sacristains

Secrétaire toujours au travail

         

 

Tandis que le gros de la troupe va rallier Goulmima via Imichil, deux "dissidents" vont vers RABAT
Rue des consuls : modern style Rue des consuls vue d'une boutique Kasbah des Oudaïas Kasbah des Oudaïas et Bou Regreg Fontaine de la médina
         
La Poste Le Parlement, en face le Balima La cathédrale

Un immeuble "moderne" du protectorat

Belles façades sans rien derrière
Chellah      
Ruines romaines

AZROU le 14/09/205

M ZORGANE NACEUR s’adresse à ses convives et dit :

 

 

Chers amis et anciens  professeurs  au Collège Atlas,

Je suis ravi de vous recevoir aujourd’hui dans la ville d’Azrou, perle verte du Moyen Atlas séduisante par son paysage verdoyant composé de cédraies et de différents arbres. Ce logement dans lequel vous êtes reçus aujourd’hui nous appartient tous. Soyez les bien venus.

Vous avez enseigné au collège Atlas durant plusieurs années, dans les différents établissements de la ville…. C’est là où on a fait votre première connaissance. En 1964 j’ai été recruté enseignant chargé de cours par le Ministère de l’éducation nationale par l’intermédiaire de feu M. Jouve, que Dieu l’ait en sa miséricorde. Nous avons commencé à travailler ensemble dans une atmosphère pleine de joie et d’amitié. Cette élite d’enseignants douée d’une large et approfondie connaissance de la langue française a apporté à nos jeunes un savoir d’une valeur efficace et instructive. Le travail commence dans une ambiance d’amitié et de bon voisinage. Chacun de nous apporte son savoir-faire dans le but de donner à nos jeunes et hommes de demain une formation complète et solide. Le travail s’est fait  dans une atmosphère de sacrifice plein  de dévouement, d’honnêteté et d’abnégation. Nous devons leurs rendre hommage et les remercier pour les grands services précieux rendus à nos jeunes cadres d’aujourd’hui. Ils ont laissé dans tous les établissements fréquentés des traces d’un souvenir indélébile.

Personnellement je n’oublierai  jamais leur amitié C’est une amitié qui va rester durant toute notre vie et continuer à nous relier pour toujours . Pour terminer je vous remercie pour le travail louable effectué dans les différents établissements du Maroc

LES PELERINS (bis)

ou Les cigognes

 
   
La Sévigné Angevine (de poitrine, comme disait Bobby Lapointe) et le scribe septimaniaque (pardon, Languedocien), plumes taillées trempées dans l’encre du souvenir, nous content le périple du bureau (élargi).
     
   

Le 2 septembre, les Fabre et les Thoulouze partent en éclaireurs par la côte est de l’Ibérie et franchissent le détroit par la liaison rapide (35mn, qu’ils disent sur les prospectus, mais bon, c’est juste un peu optimiste ou alors, c’est 35mn en pleine mer…)  Tarifa-Tanger. Les Hatch partent le 3 aux aurores, atteignent Jerez le soir de ce même jour (est-ce qu’ils ont arrosé ça ?) et s’offrent la traditionnelle croisière Algerisas-Ceuta le lendemain. Les Laulau, handicapés par leur position septentrionale, font une première étape à Manzanares le 3 au soir et une seconde à Tarifa le lendemain, mais ils arrivent comme prévu au Pano dans l’après-midi du 5, l’autoroute Tanger-Rabat puis Rabat-Meknès permettant à leur limousine d’effectuer rapidement le trajet marocain (en respectant toutefois scrupuleusement la limitation de vitesse à 120, les contrôles étant fort fréquents…).

 

 

Les éclaireurs, et leurs cheftaines, sont donc arrivés le samedi soir à l’hôtel « Tarik » à Tanger , et ont repris leur migration vers Azrou le matin du dimanche 4 septembre. Ils ne se sont pas égarés car la route est restée la même depuis quarante ans, et les nids de poules sont toujours à la même place. Mais la chaleur caniculaire a failli gâcher leur pique-nique  à l’ombre d’un olivier aux environs de Sidi-Kassem. Les thermomètres de nos véhicules indiquaient 44° ! Heureux d’ouvrir enfin la bouteille de deux litres de « boisson anisée et alcoolisée qui rafraîchit moult boulistes »,

nous nous sommes peut-être trop agités sur les sièges de la table pliante : le plastique n’a pas résisté à la chaleur et a plié dangereusement (certains mauvais esprits du bureau de l’AAA ont émis l’hypothèse que cela serait dû à quelque(s) surcharge(s) pondérale(s) ! On ne voit pas de quoi, et de qui, ils veulent parler…)

Nous ne dirons rien de notre passage à Boufekrane pour ne pas déplaire au courageux anonyme Pied Nickelé du Collège Al Atlas qui sévit sur le Web. Nous avons préféré nous arrêter à Amros pour boire notre premier thé à la menthe, évoquer nos souvenirs « du temps d’Achille », et revoir l’ancienne auberge. Un petit coup d’émotion en passant à Ito devant « la ferme » de M. et Mme Joseph Roig.

Nous avons été accueillis  au Panorama par la jeune équipe de la réception et le  gracieux sourire de Hayat qui rajeunira la photo de groupe devant l’hôtel. A peine avions nous émis l’hypothèse que les H de Gayan pourraient être là  le soir  même qu’Hélène pointait son nez derrière la vitre du salon de l’hôtel.

 Michel Hatchondo souhaitait que notre première visite à Azrou soit d’aller saluer Hajaj dans son kiosque à journaux. Toujours le même, fidèle à sa chaise derrière son étal. Le maire Michel alla  jeter un coup d’œil à la librairie de la place Mohamed V, avant de venir  avec nous savourer nos premières brochettes, keftas ou tajines . Des anciens azriouis nous ont reconnus ; nous avons évoqué avec eux ce centre ville qui a bien changé  et les gens que nous avions connus il y a quarante ans .

Le lendemain matin, nous avons tenu notre première « séance de travail » avec  Mohammed Bourhrous qui nous a expliqué la situation de l’école Al Amir déplacée, pour raison de réfection, dans l’enceinte d’une autre école de la Kechla. Cela impliquait que nous devions aussi faire un geste de solidarité pour les deux petites classes de l’école hôte. Cette nouvelle donnée a  été l’objet de longues discussions entre nous et nos membres d’honneur dans la grande salle des Cèdres où nous nous sommes retrouvés après l’arrivée de nos Vendéens du Sud.

 

 

Aux Cèdres, nous retrouvons les amis marocains et le vrai jus d’orange avant de rejoindre l’hôpital où, en présence du Dr Alami, d’Aïcha et Mohammed Bourhrous et d’Hassan Oubelkass, nous remettons du matériel médical et des jeux pour les jeunes diabétiques dans une ambiance très detendue. Histoire de nous rappeler les saveurs locales, Hassan nous invite ensuite à nous sustenter d’une montagne de brochettes à Ahadaf, quartier très animé le soir.

 

Après une nuit réparatrice au Pano où le sourire et la gentillesse de la ravissante Hayet font merveille à la réception (les papys sont sous son charme, mais ses collègues masculins sont très bien aussi), notre première destination ce mardi matin, c’est évidemment le souk. Aux abords, les camions chargés de paille rendent le stationnement compliqué mais nous retrouvons vite le brouhaha, les odeurs et les traditionnels encombrements ponctués de balek ! à l’intérieur de l’enclos. Nous faisons une halte prolongée devant de magnifiques hendiras dont les paillettes scintillent au grand soleil et nous croisons quelques têtes connues au hasard de nos déambulations. Après quoi, notre Grand Argentier file à la librairie pour commander le matériel scolaire qui garnira les cartables MGEN. L’après-midi est consacré à une concertation avec M. Gharbi, Bourhous, Oubelkas, Oudidane pour la mise au point de l’opération-cartables. Nous faisons ensuite un saut rue des Tapis à Dar Neghrassi, chez notre ancien potache du même nom, croisé le matin et qui a rassemblé là, dans un cadre exceptionnel, tapis, nattes rebrodées de laine et objets divers caractéristiques de l’artisanat berbère. Puis nous allons dîner chez Khalifa Bachari, un ancien élève du collège Al Atlas qui garde la «pêche » malgré un parcours personnel semé d’embûches. Excellente soirée pendant laquelle le maître de maison, entre deux anecdotes, va prêter main forte à sa dynamique épouse, au demeurant excellente cuisinière !

 

Le mercredi midi, nouvelles agapes chez M. Gharbi. Hassan O. distille des confidences qui dévoilent la complicité de ces deux lurons et qui mettent l’assistance en joie. Cela nous conforte dans  l’idée que Si Ahmed n’était pas QUE le sérieux surgé que nous avons côtoyé !

A 16h, nous rejoignons le Lycée Tarik où le nouveau proviseur, qui vient juste de prendre ses fonctions, n’hésite cependant pas à nous consacrer un peu de son temps pour la remise de livres, BD, vidéos et à partager, en compagnie de profs qui ne sont autres que nos anciens élèves et du bibliothécaire, le thé à la menthe accompagné de craquantes gourmandises.

Bourhrous (désormais jeune retraité) et notre vénérable (de lapin) Président évoquent publiquement les liens qui unissent nos deux communautés. Pour le dîner, nous voilà rassemblés chez Bourhrous. Aïcha, encore en vacances, a troqué sa tenue d’infirmière pour le tablier et ne nous met pas à la diète, loin s’en faut, non plus que le Dr Alami qui régale les convives de délicieuses pâtisseries. Les enfants, Youssef et Amal assurent un service souriant sous l’œil vigilant de Mohammed, leur papa et d’Oudidane, l’indéfectible ami des bons et des moins bons moments.

 

Le jeudi 8, les Launay sont un peu retardés par des opérations de change et ne découvriront qu’une semaine plus tard que Michel H. les avait avertis par message téléphonique qu’ils avaient rendez-vous pour un thé matinal chez Lekorchi : hélas ! Le ouèbemastère ouvre plus volontiers ses «émile » que son portable…Négligence qui a fait rater aux Laulau une bien sympathique rencontre, aux dires de leurs six compagnons. Le temps splendide autorise ensuite un pique-nique près d’Ifrane, suivi d’une rapide excursion à la cascade des Vierges dont l’accès est désormais payant (je parle de la cascade, évidemment !). Puis retour à Azrou pour un thé … copieux chez Oudidane et son épouse où nous attendaient aussi Mohammed Bourhrous et Taïai  que nous n’aurions jamais retrouvés sans les services du guide Youssef Bourhrous, perdus que nous étions dans l’Ahadaf d’aujourd’hui ! (Message personnel : Cricri, tu te décides à la diffuser la recette que t’a confiée Lalla Oudidane ?) Le soir, Zorgane et sa jeune épouse nous accueillent pour un dîner…familial, ô combien ! puisque la nombreuse descendance, enfants et petits-enfants, nous rejoint. Merci à tous pour ce moment mémorable.

 

Le lendemain, nous partons jouer les touristes aux cascades d’Ouzoud : la dénivellation et la chaleur, assez rudes, nous ont sans doute permis d’éliminer un chouia de notre surcharge pondérale… L’arc-en-ciel permanent est évidemment immortalisé par les photographes de l’équipe qui doivent cependant faire preuve de circonspection pour ne pas saisir dans l’objectif les gamins qui traînent dans les parages et qui viennent réclamer en pleurant leurs droits sonnants et trébuchants à l’image… Le groupe arrivera à temps à Bin el-Ouidane pour admirer le somptueux coucher de soleil et passera la nuit à Azilal, certains ayant, tant pis pour eux, succombé à la tentation de keftas dans un resto local.

 

Le samedi, après un petit déj en terrasse, la troupe s’allège de deux unités : les Launay rallient Rabat où ils arpentent une rue des Consuls métamorphosée par des structures aériennes style Arts Déco et le Chellah. Hélas ! le lendemain le ouèbemastère est affligé d’une sévère turista (conséquence des keftas ?) qui contraint le duo à renoncer à son étape meknassie. Retour au Pano donc pour absorber soupe de légumes, Immodium et ultralevure, en négligeant toutefois le conseil goguenard d’Hassan : l’achat de Pampers. Répit le mardi matin, le temps de profiter une nouvelle fois du souk mais l’après-midi, c’est la légitime qui prend le relais et qui accueille, flageolante à la nuit tombée, les aventuriers du sud, bien malmenés par les intempéries.

   

Samedi 10 septembre : départ d’Azilal après un petit déjeuner à la terrasse d’un café durant lequel nous avons profité de la générosité de Jean-François qui nous avait acheté un stock de viennoiseries locales.  Arrivés à Aït Mhammed le jour du souk, on nous conseille, compte tenu que nous n’avons pas tous des 4x4, de prendre la route de l’ouest, vers Demnate, si nous voulions aller dans la vallée des Aït Bou Guemez (si souvent photographiée dans les livres concernant le Haut-Atlas).  La route, de bonne qualité, est tortueuse mais le spectacle est magnifique, grandiose, et à chaque virage un nouveau paysage s’offre à nos mirettes et à nos objectifs. Les villages, en pisé, se collent au relief pour  laisser libres les portions de terre cultivable. Contraste saisissant entre des montagnes arides et pelées et d’étroites vallées verdoyantes où l’irrigation ancestrale est une priorité. Nous remontons d’Agouti vers Tabant , le village administratif de la vallée des Aït Bou Guemez. Un résidant intermittent français nous déconseille aussi de continuer par la piste qui passe par « la Cathédrale de Rochers ». Le tajine aux oignons caramélisés que nous avons mangé dans un agréable café de Tabant était un régal. Nous avons donc fait demi-tour par la même route vers Azilal ( nous vous conseillons de faire, un jour, ce circuit splendide ). Nous avons revu le lac de Bin-El-Ouidane et découvert la plaine de la Tadla vue du col qui domine Afourer. Le soir, à Beni-Mellal, dans la chambre des Fabre, nous avons fêté l’anniversaire de Christiane avec, comme bougies, trois grands biscuits torsadés, des sacristains, gracieusement offerts le matin par le très laïc JFL, arrosés par la boisson de Dédé Thoulouze dont on vous a causé ci-dessus.

 

Dimanche 11 septembre : Nous voilà repartis à l’attaque du Haut-Atlas par la montée sur El-Ksiba. La région est magnifique, avec des vergers, des jardinets, des pâturages. Contrairement à la cartographie, la route est en très bon état jusqu’à Rich. Nous ne croiserons aucune voiture de touriste, et seulement une dizaine de véhicules. Jusqu’à Imilchil, nous avons découvert d’étonnants paysages très colorés et très changeants au fur et à mesure que nous avancions. Nous avons fait une halte à Imilchil , près du Lac Tislit, pour pique-niquer : Danielle, très prévoyante, avait fait suivre une abondante intendance dans son 4x4, et la grande bouteille d’apéritif jaune fut à nouveau ponctionnée. Là encore, nous avons écarquillé nos yeux pour garder  le souvenir de ces splendides paysages des hauts plateaux. Après Rich, subitement,  la Xantia des Fabre eut du mal à doubler les ânes dans les côtes. Mais sur le plat, elle rattrapait les taxis surchargés qui l’avaient dépassée dans la montée précédente ! Elle rallia Er-Rachidia sans encombre.

 

Lundi 12 septembre : réalisation d’un des projets du circuit concocté au Panorama : aller voir travailler les tailleurs de pierres à fossiles à Erfoud : c’est une véritable industrie, alors qu’à « notre époque » nous venions d’Azrou ramasser les pierres qui nous intéressaient, et nous les faisions scier et polir dans un atelier de la Faculté de Fès. Marchandages, souvent menés par Dédé et Michel H , redoutables (pour les vendeurs !) dans cet exercice, et achats. Ensuite une rapide montée au Borj-Est qui domine la plaine d’Erfoud. Après quelques brochettes ou un tajine, nous filons en direction de Tinejdad, nous arrêtant de temps en temps pour laisser passer quelques chèvres, ou un chameau qui accepte, sans blatérer, de se laisser photographier. Sur le conseil de l’ami des Thoulouze chez qui nous sommes tous invités, nous cherchons la « Galerie d’Art de Zaïd », et nous nous retrouvons à la sortie de la ville devant « Les sources de Lalla Mimouna » où nous sommes accueillis par un homme charmant qui nous invite à visiter cette sorte d’éco-musée . C’est Zaïd qui a retrouvé et aménagé cinq sources d’eau minérale potable perdues dans ce coin désertique. Autour, il a construit des pièces où toutes sortes d’objets anciens ont été rangés par thème (l’habillement, les bijoux, les outils, le cuir, les vieux livres etc..), après avoir été rachetés par Zaïd pour conserver ce patrimoine. C’est vraiment à voir (au bord de la route qui va à Ouarzazate) . A propos de voir, notre trajet vers Goulmima s’est fait dans une soudaine tempête de sable : un smog anglais de couleur orangée et des vagues de sable qui déferlaient sur la route. Etonnant ! Nous passons la soirée et la nuit chez Haddou, l’ami marocain de Danielle et Dédé, dans une ambiance très familiale.

Mardi 13 septembre : Haddou nous fait visiter, à Tinejdad, « la Galerie d’Art » de son grand ami Zaïd qui fut une sorte de soixante-huitard marocain, avec une coiffure à la Arthur Ashe. C’est un homme de grande culture. Sa galerie, où tout ce qu’il vend est sous vitrines ou exposé sur des étagères, est aussi un véritable musée de la culture berbère et marocaine dans un cadre magnifique. Si vous passez dans cette ville, ne manquez pas d’aller voir ça absolument.

 Haddou nous emmène voir l’ancien ksar de sa famille à Tadirhoust. Comme beaucoup d’autres dans la région, le ksar familial construit en pisé s’écroule car il y a trop de pièces à entretenir. Dans la palmeraie en face, les ksars ne sont habités que par des noirs, descendants d’esclaves, qui veulent vivre en communauté. Haddou nous conduit ensuite dans la palmeraie chez des amis français qui, au coeur des palmiers et des séguias, aménagent un gîte en dur et des espaces pour  des raïmas destinées aux randonneurs de tout poil . Après le déjeuner chez notre hôte, puis l’achat de belles dattes, nous reprenons la route d’Azrou en début d’après-midi.

Les Thoulouze , qui attendaient la suite de notre petit convoi au pied du col du Zad, ont vu passer les Fabre à vitesse réduite et ont compris que leur voiture avait le même problème que la veille. Les Fabrèguois ont quand même atteint ainsi le haut du col et dans la descente le convoi s’est reformé. Soudain, entre l’Aguelmame Sidi Ali et Timhadite, à la tombée de la nuit, la circulation est arrêtée, les montagnes sont blanches : un violent orage de grêle et de pluie vient de se terminer ; l’oued Guigou a envahi la plaine. L’eau traverse la route et nous suivons les camions pour passer ces radiers où l’eau, mêlée de boue, de cailloux et de paquets de grêle, arrive jusqu’aux moyeux. Nous arrivons à Azrou plus tard que prévu, mais le groupe « des cigognes » de l’AAA est reconstitué. Ce qualificatif nous avait été donné par un aimable policier d’Azrou qui trouvait que, comme ces oiseaux migrateurs, nous revenions au nid.

   

Le mercredi 14/09, chacun est cependant sur pied pour faire provision d’épices ou une ultime mise au point à la librairie. Nous descendons aussi au collège Al Atlas dont l’aspect coquet nous épate et où Malika Bougrine est toujours présente. Le nouveau directeur nous pilote et nous fait part des projets de la très active association de parents d’élèves… ce qui nous donne des idées pour l’utilisation du reliquat de la somme prévue pour les actions à Azrou. Une photo de groupe donne lieu à une répétition du gag de la photo différée (1ère édition en 2001 à Valence…). Après un déjeuner brochettes-tagines en terrasse, les gros bras du groupe prennent livraison de la commande à la librairie et la réception du Pano, très compréhensive, nous laissant à disposition le grand salon, nous remplissons méthodiquement les cartables avec le renfort de Bourhrous. Nous allons ensuite honorer la promesse faite à Neghrassi : une photo dans son magasin. Délicate attention, il gratifie chaque couple d’une paire de coussins jaune d’or joliment empaquetés et réserve une surprise aux veinards désignés par le hasard : aux Laulau le gros lot, une belle hendira assortie aux coussins ! Merci à lui pour ce (trop court) moment. La journée s’achève chez Hassan par un magnifique couscous.

 

Le jeudi 15, c’est la rentrée effective à l’école Amir Al Atlas. Les mignonnes têtes brunes sont alignées dans la cour, couvées du regard par de nombreux parents. M. le Pacha nous fait l’honneur d’assister à la petite cérémonie  à laquelle participent aussi les directeurs, les instits, M. Gharbi, le Dr Amzil… Michel Fabre prend la parole au nom de l’association pour en rappeler les objectifs (t’étais pas un peu ému, sur la fin, Vénérable -de lièvre- Président ?).Il est relayé par Hassan Oubelkass et Mohammed Bourhrous, notre fidèle correspondant et Taïai ajoute sa petite note poétique. La distribution proprement dite est initiée par M .le Pacha. Chaque petit reçoit son « paquetage » en échange d’un bisou sous les youyous des mamans. Après le verre de thé de l’amitié, nous poursuivons notre programme par la remise de deux manuels pour deux classes de l’école de Titahcen qui héberge provisoirement l’école Amir al Atlas, toujours accompagnés par les youyous maternels. Souvenir inoubliable, mais il faut bien prendre congé, d’autant que les Hatch, pour causes d’obligations impératives de Monsieur le Maire reprennent la route dans la foulée et regagnent fissa leurs pénates le vendredi 17 après une nuit à Jerez (tiens, encore ! Auraient-ils pris goût au nectar local* ?). Les autres, après une dernière virée à Ifrane, font grise mine quand Hayet, au Pano leur signale que la police locale demande à voir les responsables. En fait, rien de grave : il faut juste déposer copie des statuts déjà remis au bureau de M. le Pacha. Hassan, commissionnaire volontaire, se charge de cette formalité pendant que nous allons faire la bise de départ aux Bourhrous.

   

Le vendredi, les Launay remontent vers leur septentrion en faisant halte à Jerez (tiens, eux aussi ?) puis à Lerma et le ouèbemastère fait diligence pour mettre à jour les sites.

   

Vendredi 16 septembre : Levés tôt, car les Vendéens du Sud veulent partir de bonne heure, nous tenons une dernière séance de travail pendant le petit déjeuner : nous décidons d’utiliser le reliquat de la somme que nous avions amenée pour acheter des chaises pour la salle d’activités du Collège Al Atlas. Le marchand de meubles, réveillé en sursaut par sa secrétaire, arrive au magasin en finissant de s’habiller. Après de longs palabres, nous obtenons un prix correct pour l’achat de 50 chaises et la réparation de toutes les vitres cassées de la salle polyvalente. Nous fonçons au collège avertir le directeur tout surpris de cette opération. Forts de son acceptation, nous allons à la banque et nous découvrons que nous pouvons acheter jusqu’à 64 chaises. Notre « meublier », en route pour Ifrane, n’écoutant pas son portable, nous faisons rédiger par sa secrétaire une commande pour 65 chaises en métal et en contre-plaqué ( comme celle utilisée au collège par Jean-François pour poser son appareil à déclanchement soit disant automatique !) , livrables sous huitaine, plus la réparation des vitres. Le tout payé cash, photocopies pour nos archives et une pour l’administration du Collège où Malika Bougrine nous fait ses adieux. Enfin départ pour Rabat, achat de bricoles à Ito, un coup d’œil aux bouchers de Boufekrane (je dois faire une fixation sur ce Pied Nickelé qui me bouffe le crâne !), pique-nique sur une aire d’autoroute (la bouteille de « jaune » est finie depuis longtemps !!!), un P.V. pour excès de vitesse évité de justesse, puis la circulation anarchique à Rabat où nous  trouvons un hôtel en face du marché.

 Achats chez les potiers de Salé.

 

Samedi 17 septembre : Encore quelques emplettes à Salé. Nous visitons la vieille ville d’Asilah où nous déjeunons avant de rejoindre Tanger. Nous retournons à l’hôtel Tarik où nous établissons un secrétariat AAA : Michel rédige les brouillons, Christiane les relit et propose des corrections, Danielle les recopie de sa belle écriture de Secrétaire Perpétuelle, pendant que son Dédé date et signe des dossiers de demandes de subventions apportés par le président et rédigés sous les conseils éclairés de sa secrétaire. Il faut en effet informer le Pacha d’Azrou et le Président des Parents d’élèves du Collège de l’achat des chaises. Le courrier est parti de Tanger le soir même…

…et nous le dimanche matin 18 septembre :  arrivée à Tarifa, habituel pique-nique (là, les provisions de la fourmi Danielle étaient épuisées !), puis vers 17 h, à proximité de Diezma, la Xantia ne supporte pas la grosse pente : arrêt sur le côté et 30 secondes après un camion de dépannage d’Europe Assistance se gare devant nous, nous ayant vu rouler à petite allure. Adieu à nos Drômadaires, contact avec Inter Assistance de Madrid, taxi vers un hôtel à Grenade, et le lendemain retour en France dans une C4. La Xantia a été rapatriée en France 10 jours après et réparée : changement  du catalyseur.

Heureux qui comme Ulysse…. 

 

 

* On n’a quand même pas bu que du thé sur place ! Ce n’est pas un hasard si Michel et Hélène avaient opté pour la traversée Algésiras-Ceuta…

Retardateur : sketch 2

(voir sketch 1)

     

C'est pas très stable

Patte levée : essaie-t-il de marquer son territoire ?

Retardateur enclenché : 10 secondes

vraiment  lent

10 mètres en plus de 10 secondes : il manque d'EPO

va doucement, c'est tout bon...

Il a dû commencer à sniffer quelque chose

ça y est

Cherchez l'erreur !