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Le récit
(voir plus bas) |
Le bureau de l'AAA bien
accompagné |
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Amaal et Youssef Bourhrous |
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Clair-obscur chez M. Gharbi
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Chez Oudidane M'Bark |
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TOURISME |
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Cascade des vierges |
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La visite de la cascade est un peu troublée
par l'insistance de "loueurs" de chevaux |
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Vallée des Aït Bou Guermez
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Marabout d'Idoukaln |
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Dans la vallée du Ziz |
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Ateliers de
fossiles d'Erfoud |
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Sur le Borj, au dessus d'Erfoud |

Zaïd OUABOU et Haddou OUCHNA |

Haddou devant le Ksar de ses grands parents à Tadirhoust |

dans la vallée du Rheris |
Anniversaire
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Secrétaire toujours au travail |
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Tandis que le gros de la
troupe va rallier Goulmima via Imichil, deux "dissidents" vont vers RABAT |
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AZROU le 14/09/205
M
ZORGANE NACEUR s’adresse à ses convives et dit : |
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Chers amis et
anciens professeurs au Collège Atlas,
Je suis ravi de
vous recevoir aujourd’hui dans la ville d’Azrou, perle verte du Moyen Atlas
séduisante par son paysage verdoyant composé de cédraies et de différents
arbres. Ce logement dans lequel vous êtes reçus aujourd’hui nous appartient
tous. Soyez les bien venus.
Vous avez enseigné
au collège Atlas durant plusieurs années, dans les différents établissements
de la ville…. C’est là où on a fait votre première connaissance. En 1964
j’ai été recruté enseignant chargé de cours par le Ministère de l’éducation
nationale par l’intermédiaire de feu M. Jouve, que Dieu l’ait en sa
miséricorde. Nous avons commencé à travailler ensemble dans une atmosphère
pleine de joie et d’amitié. Cette élite d’enseignants douée d’une large et
approfondie connaissance de la langue française a apporté à nos jeunes un
savoir d’une valeur efficace et instructive. Le travail commence dans une
ambiance d’amitié et de bon voisinage. Chacun de nous apporte son
savoir-faire dans le but de donner à nos jeunes et hommes de demain une
formation complète et solide. Le travail s’est fait dans une atmosphère de
sacrifice plein de dévouement, d’honnêteté et d’abnégation. Nous devons
leurs rendre hommage et les remercier pour les grands services précieux
rendus à nos jeunes cadres d’aujourd’hui. Ils ont laissé dans tous les
établissements fréquentés des traces d’un souvenir indélébile.
Personnellement je
n’oublierai jamais leur amitié C’est une amitié qui va rester durant toute
notre vie et continuer à nous relier pour toujours . Pour terminer je vous
remercie pour le travail louable effectué dans les différents établissements
du Maroc |

LES PELERINS (bis)
ou Les
cigognes |
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La Sévigné Angevine
(de poitrine, comme disait Bobby Lapointe) et le scribe septimaniaque
(pardon, Languedocien), plumes taillées trempées dans l’encre du souvenir,
nous content le périple du bureau (élargi). |
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Le 2 septembre, les Fabre
et les Thoulouze partent en éclaireurs par la côte est de l’Ibérie et
franchissent le détroit par la liaison rapide (35mn, qu’ils disent sur les
prospectus, mais bon, c’est juste un peu optimiste ou alors, c’est 35mn en
pleine mer…) Tarifa-Tanger. Les Hatch partent le 3 aux aurores, atteignent
Jerez le soir de ce même jour (est-ce qu’ils ont arrosé ça ?) et s’offrent
la traditionnelle croisière Algerisas-Ceuta le lendemain. Les Laulau,
handicapés par leur position septentrionale, font une première étape à
Manzanares le 3 au soir et une seconde à Tarifa le lendemain, mais ils
arrivent comme prévu au Pano dans l’après-midi du 5, l’autoroute
Tanger-Rabat puis Rabat-Meknès permettant à leur limousine d’effectuer
rapidement le trajet marocain (en respectant toutefois scrupuleusement la
limitation de vitesse à 120, les contrôles étant fort fréquents…). |
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Les
éclaireurs, et leurs cheftaines, sont donc arrivés le samedi soir à l’hôtel
« Tarik » à Tanger , et ont repris leur migration vers Azrou le matin
du dimanche 4 septembre. Ils ne se sont pas égarés car la route est restée
la même depuis quarante ans, et les nids de poules sont toujours à la même
place. Mais la chaleur caniculaire a failli gâcher leur pique-nique à
l’ombre d’un olivier aux environs de Sidi-Kassem. Les thermomètres de nos
véhicules indiquaient 44° ! Heureux d’ouvrir enfin la bouteille de deux
litres de « boisson anisée et alcoolisée qui rafraîchit moult boulistes »,
nous
nous sommes peut-être trop agités sur les sièges de la table pliante : le
plastique n’a pas résisté à la chaleur et a plié dangereusement (certains
mauvais esprits du bureau de l’AAA ont émis l’hypothèse que cela serait dû à
quelque(s) surcharge(s) pondérale(s) ! On ne voit pas de quoi, et de qui,
ils veulent parler…)
Nous ne
dirons rien de notre passage à Boufekrane pour ne pas déplaire au courageux
anonyme Pied Nickelé du Collège Al Atlas qui sévit sur le Web. Nous avons
préféré nous arrêter à Amros pour boire notre premier thé à la menthe,
évoquer nos souvenirs « du temps d’Achille », et revoir l’ancienne auberge.
Un petit coup d’émotion en passant à Ito devant « la ferme » de M. et Mme
Joseph Roig.
Nous
avons été accueillis au Panorama par la jeune équipe de la réception et le
gracieux sourire de Hayat qui rajeunira la photo de groupe devant l’hôtel. A
peine avions nous émis l’hypothèse que les H de Gayan pourraient être là le
soir même qu’Hélène pointait son nez derrière la vitre du salon de l’hôtel.
Michel
Hatchondo souhaitait que notre première visite à Azrou soit d’aller saluer
Hajaj dans son kiosque à journaux. Toujours le même, fidèle à sa chaise
derrière son étal. Le maire Michel alla jeter un coup d’œil à la librairie
de la place Mohamed V, avant de venir avec nous savourer nos premières
brochettes, keftas ou tajines . Des anciens azriouis nous ont reconnus ;
nous avons évoqué avec eux ce centre ville qui a bien changé et les gens
que nous avions connus il y a quarante ans .
Le
lendemain matin, nous avons tenu notre première « séance de travail » avec
Mohammed Bourhrous qui nous a expliqué la situation de l’école Al Amir
déplacée, pour raison de réfection, dans l’enceinte d’une autre école de la
Kechla. Cela impliquait que nous devions aussi faire un geste de solidarité
pour les deux petites classes de l’école hôte. Cette nouvelle donnée a été
l’objet de longues discussions entre nous et nos membres d’honneur dans la
grande salle des Cèdres où nous nous sommes retrouvés après l’arrivée
de nos Vendéens du Sud. |
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Aux Cèdres, nous retrouvons
les amis marocains et le vrai jus d’orange avant de rejoindre l’hôpital où,
en présence du Dr Alami, d’Aïcha et Mohammed Bourhrous et d’Hassan Oubelkass,
nous remettons du matériel médical et des jeux pour les jeunes diabétiques
dans une ambiance très detendue. Histoire de nous rappeler les saveurs
locales, Hassan nous invite ensuite à nous sustenter d’une montagne de
brochettes à Ahadaf, quartier très animé le soir.
Après une nuit réparatrice au Pano où
le sourire et la gentillesse de la ravissante Hayet font merveille à la
réception (les papys sont sous son charme, mais ses collègues masculins sont
très bien aussi), notre première destination ce mardi matin, c’est
évidemment le souk. Aux abords, les camions chargés de paille rendent le
stationnement compliqué mais nous retrouvons vite le brouhaha, les odeurs et
les traditionnels encombrements ponctués de balek ! à l’intérieur de
l’enclos. Nous faisons une halte prolongée devant de magnifiques hendiras
dont les paillettes scintillent au grand soleil et nous croisons
quelques têtes connues au hasard de nos déambulations. Après quoi, notre
Grand Argentier file à la librairie pour commander le matériel scolaire qui
garnira les cartables MGEN. L’après-midi est consacré à une concertation
avec M. Gharbi, Bourhous, Oubelkas, Oudidane pour la mise au point de l’opération-cartables.
Nous faisons ensuite un saut rue des Tapis à Dar Neghrassi, chez notre
ancien potache du même nom, croisé le matin et qui a rassemblé là, dans un
cadre exceptionnel, tapis, nattes rebrodées de laine et objets divers
caractéristiques de l’artisanat berbère. Puis nous allons dîner chez Khalifa
Bachari, un ancien élève du collège Al Atlas qui garde la «pêche » malgré un
parcours personnel semé d’embûches. Excellente soirée pendant laquelle le
maître de maison, entre deux anecdotes, va prêter main forte à sa dynamique
épouse, au demeurant excellente cuisinière !
Le mercredi midi, nouvelles agapes
chez M. Gharbi. Hassan O. distille des confidences qui dévoilent la
complicité de ces deux lurons et qui mettent l’assistance en joie. Cela nous
conforte dans l’idée que Si Ahmed n’était pas QUE le sérieux surgé que nous
avons côtoyé !
A 16h, nous rejoignons le Lycée Tarik
où le nouveau proviseur, qui vient juste de prendre ses fonctions, n’hésite
cependant pas à nous consacrer un peu de son temps pour la remise de livres,
BD, vidéos et à partager, en compagnie de profs qui ne sont autres que nos
anciens élèves et du bibliothécaire, le thé à la menthe accompagné de
craquantes gourmandises.
Bourhrous (désormais jeune retraité)
et notre vénérable (de lapin) Président évoquent publiquement les liens qui
unissent nos deux communautés. Pour le dîner, nous voilà rassemblés chez
Bourhrous. Aïcha, encore en vacances, a troqué sa tenue d’infirmière pour le
tablier et ne nous met pas à la diète, loin s’en faut, non plus que le Dr
Alami qui régale les convives de délicieuses pâtisseries. Les enfants,
Youssef et Amal assurent un service souriant sous l’œil vigilant de
Mohammed, leur papa et d’Oudidane, l’indéfectible ami des bons et des moins
bons moments.
Le jeudi 8, les Launay sont un peu
retardés par des opérations de change et ne découvriront qu’une semaine plus
tard que Michel H. les avait avertis par message téléphonique qu’ils avaient
rendez-vous pour un thé matinal chez Lekorchi : hélas ! Le ouèbemastère
ouvre plus volontiers ses «émile » que son portable…Négligence qui a fait
rater aux Laulau une bien sympathique rencontre, aux dires de leurs six
compagnons. Le temps splendide autorise ensuite un pique-nique près d’Ifrane,
suivi d’une rapide excursion à la cascade des Vierges dont l’accès est
désormais payant (je parle de la cascade, évidemment !). Puis retour à Azrou
pour un thé … copieux chez Oudidane et son épouse où nous attendaient aussi
Mohammed Bourhrous et Taïai que nous n’aurions jamais retrouvés sans les
services du guide Youssef Bourhrous, perdus que nous étions dans l’Ahadaf
d’aujourd’hui ! (Message personnel : Cricri, tu te décides à la diffuser la
recette que t’a confiée Lalla Oudidane ?) Le soir, Zorgane et sa jeune
épouse nous accueillent pour un dîner…familial, ô combien ! puisque la
nombreuse descendance, enfants et petits-enfants, nous rejoint. Merci à tous
pour ce moment mémorable.
Le lendemain, nous partons jouer les
touristes aux cascades d’Ouzoud : la dénivellation et la chaleur, assez
rudes, nous ont sans doute permis d’éliminer un chouia de notre surcharge
pondérale… L’arc-en-ciel permanent est évidemment immortalisé par les
photographes de l’équipe qui doivent cependant faire preuve de
circonspection pour ne pas saisir dans l’objectif les gamins qui traînent
dans les parages et qui viennent réclamer en pleurant leurs droits sonnants
et trébuchants à l’image… Le groupe arrivera à temps à Bin el-Ouidane pour
admirer le somptueux coucher de soleil et passera la nuit à Azilal, certains
ayant, tant pis pour eux, succombé à la tentation de keftas dans un resto
local.
Le samedi, après un petit déj en
terrasse, la troupe s’allège de deux unités : les Launay rallient Rabat où
ils arpentent une rue des Consuls métamorphosée par des structures aériennes
style Arts Déco et le Chellah. Hélas ! le lendemain le ouèbemastère est
affligé d’une sévère turista (conséquence des keftas ?) qui contraint le duo
à renoncer à son étape meknassie. Retour au Pano donc pour absorber soupe de
légumes, Immodium et ultralevure, en négligeant toutefois le conseil
goguenard d’Hassan : l’achat de Pampers. Répit le mardi matin, le temps de
profiter une nouvelle fois du souk mais l’après-midi, c’est la légitime qui
prend le relais et qui accueille, flageolante à la nuit tombée, les
aventuriers du sud, bien malmenés par les intempéries. |
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Samedi
10 septembre : départ d’Azilal après un petit déjeuner à la terrasse d’un
café durant lequel nous avons profité de la générosité de Jean-François qui
nous avait acheté un stock de viennoiseries locales. Arrivés à Aït Mhammed
le jour du souk, on nous conseille, compte tenu que nous n’avons pas tous
des 4x4, de prendre la route de l’ouest, vers Demnate, si nous voulions
aller dans la vallée des Aït Bou Guemez (si souvent photographiée dans les
livres concernant le Haut-Atlas). La route, de bonne qualité, est tortueuse
mais le spectacle est magnifique, grandiose, et à chaque virage un nouveau
paysage s’offre à nos mirettes et à nos objectifs. Les villages, en pisé, se
collent au relief pour laisser libres les portions de terre cultivable.
Contraste saisissant entre des montagnes arides et pelées et d’étroites
vallées verdoyantes où l’irrigation ancestrale est une priorité. Nous
remontons d’Agouti vers Tabant , le village administratif de la vallée des
Aït Bou Guemez. Un résidant intermittent français nous déconseille aussi de
continuer par la piste qui passe par « la Cathédrale de Rochers ». Le tajine
aux oignons caramélisés que nous avons mangé dans un agréable café de Tabant
était un régal. Nous avons donc fait demi-tour par la même route vers Azilal (
nous vous conseillons de faire, un jour, ce circuit splendide ). Nous avons
revu le lac de Bin-El-Ouidane et découvert la plaine de la Tadla vue du col
qui domine Afourer. Le soir, à Beni-Mellal, dans la chambre des Fabre, nous
avons fêté l’anniversaire de Christiane avec, comme bougies, trois grands
biscuits torsadés, des sacristains, gracieusement offerts le matin par le
très laïc JFL, arrosés par la boisson de Dédé Thoulouze dont on vous a causé
ci-dessus.
Dimanche 11 septembre : Nous voilà repartis à l’attaque du Haut-Atlas par la
montée sur El-Ksiba. La région est magnifique, avec des vergers, des
jardinets, des pâturages. Contrairement à la cartographie, la route est en
très bon état jusqu’à Rich. Nous ne croiserons aucune voiture de touriste,
et seulement une dizaine de véhicules. Jusqu’à Imilchil, nous avons
découvert d’étonnants paysages très colorés et très changeants au fur et à
mesure que nous avancions. Nous avons fait une halte à Imilchil , près du
Lac Tislit, pour pique-niquer : Danielle, très prévoyante, avait fait suivre
une abondante intendance dans son 4x4, et la grande bouteille d’apéritif
jaune fut à nouveau ponctionnée. Là encore, nous avons écarquillé nos yeux
pour garder le souvenir de ces splendides paysages des hauts plateaux.
Après Rich, subitement, la Xantia des Fabre eut du mal à doubler les ânes
dans les côtes. Mais sur le plat, elle rattrapait les taxis surchargés qui
l’avaient dépassée dans la montée précédente ! Elle rallia Er-Rachidia sans
encombre.
Lundi
12 septembre : réalisation d’un des projets du circuit concocté au
Panorama : aller voir travailler les tailleurs de pierres à fossiles à Erfoud : c’est une véritable industrie, alors qu’à « notre époque » nous
venions d’Azrou ramasser les pierres qui nous intéressaient, et nous les
faisions scier et polir dans un atelier de la Faculté de Fès. Marchandages,
souvent menés par Dédé et Michel H , redoutables (pour les vendeurs !) dans
cet exercice, et achats. Ensuite une rapide montée au Borj-Est qui domine la
plaine d’Erfoud. Après quelques brochettes ou un tajine, nous filons en
direction de Tinejdad, nous arrêtant de temps en temps pour laisser passer
quelques chèvres, ou un chameau qui accepte, sans blatérer, de se laisser
photographier. Sur le conseil de l’ami des Thoulouze chez qui nous sommes
tous invités, nous cherchons la « Galerie d’Art de Zaïd », et nous nous
retrouvons à la sortie de la ville devant « Les sources de Lalla Mimouna »
où nous sommes accueillis par un homme charmant qui nous invite à visiter
cette sorte d’éco-musée . C’est Zaïd qui a retrouvé et aménagé cinq sources
d’eau minérale potable perdues dans ce coin désertique. Autour, il a
construit des pièces où toutes sortes d’objets anciens ont été rangés par
thème (l’habillement, les bijoux, les outils, le cuir, les vieux livres
etc..), après avoir été rachetés par Zaïd pour conserver ce patrimoine.
C’est vraiment à voir (au bord de la route qui va à Ouarzazate) . A propos
de voir, notre trajet vers Goulmima s’est fait dans une soudaine tempête de
sable : un smog anglais de couleur orangée et des vagues de sable qui
déferlaient sur la route. Etonnant ! Nous passons la soirée et la nuit chez
Haddou, l’ami marocain de Danielle et Dédé, dans une ambiance très
familiale.
Mardi
13 septembre : Haddou nous fait visiter, à Tinejdad, « la Galerie d’Art » de
son grand ami Zaïd qui fut une sorte de soixante-huitard marocain, avec une
coiffure à la Arthur Ashe. C’est un homme de grande culture. Sa galerie, où
tout ce qu’il vend est sous vitrines ou exposé sur des étagères, est aussi
un véritable musée de la culture berbère et marocaine dans un cadre
magnifique. Si vous passez dans cette ville, ne manquez pas d’aller voir ça
absolument.
Haddou
nous emmène voir l’ancien ksar de sa famille à Tadirhoust. Comme beaucoup
d’autres dans la région, le ksar familial construit en pisé s’écroule car il
y a trop de pièces à entretenir. Dans la palmeraie en face, les ksars ne
sont habités que par des noirs, descendants d’esclaves, qui veulent vivre en
communauté. Haddou nous conduit ensuite dans la palmeraie chez des amis
français qui, au coeur des palmiers et des séguias, aménagent un gîte en dur
et des espaces pour des raïmas destinées aux randonneurs de tout poil .
Après le déjeuner chez notre hôte, puis l’achat de belles dattes, nous
reprenons la route d’Azrou en début d’après-midi.
Les
Thoulouze , qui attendaient la suite de notre petit convoi au pied du col du
Zad, ont vu passer les Fabre à vitesse réduite et ont compris que leur
voiture avait le même problème que la veille. Les Fabrèguois ont quand même
atteint ainsi le haut du col et dans la descente le convoi s’est reformé.
Soudain, entre l’Aguelmame Sidi Ali et Timhadite, à la tombée de la nuit, la
circulation est arrêtée, les montagnes sont blanches : un violent orage de
grêle et de pluie vient de se terminer ; l’oued Guigou a envahi la plaine.
L’eau traverse la route et nous suivons les camions pour passer ces radiers
où l’eau, mêlée de boue, de cailloux et de paquets de grêle, arrive
jusqu’aux moyeux. Nous arrivons à Azrou plus tard que prévu, mais le groupe
« des cigognes » de l’AAA est reconstitué. Ce qualificatif nous avait été
donné par un aimable policier d’Azrou qui trouvait que, comme ces oiseaux
migrateurs, nous revenions au nid. |
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Le mercredi 14/09, chacun
est cependant sur pied pour faire provision d’épices ou une ultime mise au
point à la librairie. Nous descendons aussi au collège Al Atlas dont
l’aspect coquet nous épate et où Malika Bougrine est toujours présente. Le
nouveau directeur nous pilote et nous fait part des projets de la très
active association de parents d’élèves… ce qui nous donne des idées pour
l’utilisation du reliquat de la somme prévue pour les actions à Azrou. Une
photo de groupe donne lieu à une répétition du gag de la photo différée (1ère
édition en 2001 à Valence…). Après un déjeuner brochettes-tagines en
terrasse, les gros bras du groupe prennent livraison de la commande à la
librairie et la réception du Pano, très compréhensive, nous laissant à
disposition le grand salon, nous remplissons méthodiquement les cartables
avec le renfort de Bourhrous. Nous allons ensuite honorer la promesse faite
à Neghrassi : une photo dans son magasin. Délicate attention, il gratifie
chaque couple d’une paire de coussins jaune d’or joliment empaquetés et
réserve une surprise aux veinards désignés par le hasard : aux Laulau le
gros lot, une belle hendira assortie aux coussins ! Merci à lui pour ce
(trop court) moment. La journée s’achève chez Hassan par un magnifique
couscous.
Le jeudi 15, c’est la
rentrée effective à l’école Amir Al Atlas. Les mignonnes têtes brunes sont
alignées dans la cour, couvées du regard par de nombreux parents. M. le
Pacha nous fait l’honneur d’assister à la petite cérémonie à laquelle
participent aussi les directeurs, les instits, M. Gharbi, le Dr Amzil…
Michel Fabre prend la parole au nom de l’association pour en rappeler les
objectifs (t’étais pas un peu ému, sur la fin, Vénérable -de lièvre-
Président ?).Il est relayé par Hassan Oubelkass et Mohammed Bourhrous, notre
fidèle correspondant et Taïai ajoute sa petite note poétique. La
distribution proprement dite est initiée par M .le Pacha. Chaque petit
reçoit son « paquetage » en échange d’un bisou sous les youyous des mamans.
Après le verre de thé de l’amitié, nous poursuivons notre programme par la
remise de deux manuels pour deux classes de l’école de Titahcen qui héberge
provisoirement l’école Amir al Atlas, toujours accompagnés par les youyous
maternels. Souvenir inoubliable, mais il faut bien prendre congé, d’autant
que les Hatch, pour causes d’obligations impératives de Monsieur le Maire
reprennent la route dans la foulée et regagnent fissa leurs pénates le
vendredi 17 après une nuit à Jerez (tiens, encore ! Auraient-ils pris goût
au nectar local* ?). Les autres, après une dernière virée à Ifrane, font
grise mine quand Hayet, au Pano leur signale que la police locale demande à
voir les responsables. En fait, rien de grave : il faut juste déposer copie
des statuts déjà remis au bureau de M. le Pacha. Hassan, commissionnaire
volontaire, se charge de cette formalité pendant que nous allons faire la
bise de départ aux Bourhrous.
Le vendredi, les Launay
remontent vers leur septentrion en faisant halte à Jerez (tiens, eux
aussi ?) puis à Lerma et le ouèbemastère fait diligence pour mettre à jour
les sites. |
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Vendredi 16 septembre : Levés tôt, car les Vendéens du Sud veulent partir de
bonne heure, nous tenons une dernière séance de travail pendant le petit
déjeuner : nous décidons d’utiliser le reliquat de la somme que nous avions
amenée pour acheter des chaises pour la salle d’activités du Collège Al
Atlas. Le marchand de meubles, réveillé en sursaut par sa secrétaire, arrive
au magasin en finissant de s’habiller. Après de longs palabres, nous
obtenons un prix correct pour l’achat de 50 chaises et la réparation de
toutes les vitres cassées de la salle polyvalente. Nous fonçons au collège
avertir le directeur tout surpris de cette opération. Forts de son
acceptation, nous allons à la banque et nous découvrons que nous pouvons
acheter jusqu’à 64 chaises. Notre « meublier », en route pour Ifrane,
n’écoutant pas son portable, nous faisons rédiger par sa secrétaire une
commande pour 65 chaises en métal et en contre-plaqué ( comme celle utilisée
au collège par Jean-François pour poser son appareil à déclanchement soit
disant automatique !) , livrables sous huitaine, plus la réparation des
vitres. Le tout payé cash, photocopies pour nos archives et une pour
l’administration du Collège où Malika Bougrine nous fait ses adieux. Enfin
départ pour Rabat, achat de bricoles à Ito, un coup d’œil aux bouchers de
Boufekrane (je dois faire une fixation sur ce Pied Nickelé qui me bouffe le
crâne !), pique-nique sur une aire d’autoroute (la bouteille de « jaune »
est finie depuis longtemps !!!), un P.V. pour excès de vitesse évité de
justesse, puis la circulation anarchique à Rabat où nous trouvons un hôtel
en face du marché.
Achats
chez les potiers de Salé.
Samedi
17 septembre : Encore quelques emplettes à Salé. Nous visitons la vieille
ville d’Asilah où nous déjeunons avant de rejoindre Tanger. Nous retournons
à l’hôtel Tarik où nous établissons un secrétariat AAA : Michel rédige les
brouillons, Christiane les relit et propose des corrections, Danielle les
recopie de sa belle écriture de Secrétaire Perpétuelle, pendant que son Dédé
date et signe des dossiers de demandes de subventions apportés par le
président et rédigés sous les conseils éclairés de sa secrétaire. Il faut en
effet informer le Pacha d’Azrou et le Président des Parents d’élèves du
Collège de l’achat des chaises. Le courrier est parti de Tanger le soir
même…
…et
nous le dimanche matin 18 septembre : arrivée à Tarifa, habituel
pique-nique (là, les provisions de la fourmi Danielle étaient épuisées !),
puis vers 17 h, à proximité de Diezma, la Xantia ne supporte pas la grosse
pente : arrêt sur le côté et 30 secondes après un camion de dépannage
d’Europe Assistance se gare devant nous, nous ayant vu rouler à petite
allure. Adieu à nos Drômadaires, contact avec Inter Assistance de Madrid,
taxi vers un hôtel à Grenade, et le lendemain retour en France dans une C4.
La Xantia a été rapatriée en France 10 jours après et réparée : changement
du catalyseur.
Heureux
qui comme Ulysse….
* On n’a quand
même pas bu que du thé sur place ! Ce n’est pas un hasard si Michel et
Hélène avaient opté pour la traversée Algésiras-Ceuta… |

Retardateur : sketch 2
(voir sketch
1) |
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C'est pas très stable
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Retardateur
enclenché : 10 secondes |

10 mètres en plus
de 10 secondes : il manque d'EPO |

Il a dû commencer
à sniffer quelque chose |

Cherchez l'erreur ! |
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