AZROU

Mai 2010

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LE P’TIT JOURN AAA L

de mai 2010

 

Pour la désormais traditionnelle visite AAAnnuelle à Azrou, les représentants de l’association étaient en effectif réduit : les Thoulouze, les Coustaury, les Launay. Mais quelques jours avant le départ, nous avons appris que nous retrouverions sur place Jacques et Patricia Vénuleth accompagnés d’un couple ami.

           

Les Launay, fidèles à leurs flâneries ibériques ont pris la route (frisquette) dès le mercredi 5 mai. Etapes à Tordesillas puis à Tarifa en empruntant la nouvelle 4 voies très peu chargée et géographiquement très variée qui relie Salamanque à Séville. Traversée Algésiras-Ceuta le vendredi 7 « por la mañana » puis pause dans l’enclave espagnole, histoire de faire provision de cochonnailles pour des amis ex-luçonnais définitivement installés à Essaouira et pour qui l’alouf est une denrée rare.

 

Entrée ultra-rapide au Maroc le samedi 8 au matin, si bien que les  Sud-Vendéens étaient au Pano pour le déjeuner, en respectant toutefois scrupuleusement les limitations de vitesse. Après les retrouvailles avec Rachid à la réception et Halima toujours vaillante dans les étages avec son équipe, nous retrouvons notre habituelle chambre 33 (mais nos jambes vieillissantes ont désormais de la peine à l’atteindre). Le ouèbemaître s’offre une balade en ville tandis que son épouse, qui ne se prénomme pourtant pas Liliane, défait les valises. Les Vénuleth de soleil (pour reprendre un jeu de mots douteux datant de 40 ans) et leurs amis déposent aussi leurs bagages ; ils ont déjà bien circulé entre Meknès, Fès et Moulay Idriss, étant partis depuis le dimanche précédent. Jacques dit son étonnement devant l’extension d’Azrou. Dans le hall, où il s’affaire –sans jurer - sur son ordi, JF est abordé par un ancien élève, El Fadili, que nous n’avions pas revu depuis quatre décennies et avec qui nous évoquons joyeusement des souvenirs. Après le rafraîchissement rituel, les six françaouis dînent en compagnie de Bourhrous, bien évidemment prévenu de notre arrivée.

         

Dimanche 9, l’équipe Vénuleth part souker à Khénifra. Les  Thouthou et les Couscous qui effectuent la traversée Sète-Tanger (après avoir bénéficié de la bénédiction du couple présidentiel) doivent débarquer ce matin vers 10 h en terre marocaine. Les Laulau attendent des nouvelles : un texto les prévient qu’il y aura du retard. Avec Aïcha et Mohammed Bourhrous, ils filent à Ifrane pour embrasser  Amal, leur fille, qui prépare pour la semaine à venir ses examens à l’université Al Akhawayn où elle a été admise au mérite. La chouchoute de la rédactrice est égale à elle-même : sérieuse dans son travail et primesautière pour le reste, une fille épatante. Nous poursuivons par la visite de cette université de prestige où Hassan, le fils aîné de Bourhrous a déjà fait ses preuves. Au retour, détour par Ras el Ma : c’est incroyablement vert et les deux lacs atteignent un niveau d’eau record. Nous concluons cette belle matinée par un déjeuner-brochettes à quatre, près du marché couvert. Miam ! En milieu d’après-midi, les croisiéristes annoncent leur débarquement mais avec les formalités de police et de douane ils arriveront au Pano pour un dîner tardif (merci à Hamid et à Amal, les deux jeunes serveurs pour leur service souriant et attentif malgré l’heure avancée). Nuit reposante pour les arrivants qui occuperont sagement deux chambres au 1er étage afin de ménager leur souffle et leurs guibolles.

Lundi 10 sera une journée chargée. Notre première visite est pour le nouveau Pacha qui nous accueille immédiatement de façon très sympathique et à qui nous soumettons notre programme d’actions. Ensuite, c’est le passage obligé par la banque (le change nous est un peu moins favorable que l’an passé...) avant un petit salut à Dar el Amane : Soumia, la responsable, est à Ain Leuh où elle vient de prendre en charge des enfants abandonnés. Un gros surcroît de travail et de responsabilités pour notre courageuse amie qui, jointe au téléphone nous donne rendez-vous pour le soir-même. Nous faisons ensuite une pause-café-jus d’orange chez Salah, toujours alerte, aux Cèdres en compagnie d’anciens élèves tandis que Jacques Vénuleth, escorté de Bourhrous et del poeta Taiai va remettre et dédicacer au Lycée (où le proviseur a interrompu une réunion pour accueillir l’ancien prof de philo) quelques-uns de ses ouvrages destinés à la jeunesse et qui iront enrichir la bibliothèque de l’établissement. Après un déjeuner croustillant de brochettes et de côtes d’agneau près du marché, les Thouthou, Couscous, Laulau rejoignent le Collège Al Atlas pour déterminer avec le nouveau directeur (encore une tête connue) en quoi consistera notre modeste aide cette année. Puis ils vont dire leur amitié à Hachem Abdelaziz, l’ancien directeur d’Al Atlas avec qui ils ont eu ces dernières années des contacts exceptionnels : le voilà maintenant à la tête d’un nouvel établissement rural planté dans un décor magnifique à l’écart de la route de Khénifra ; mais les conditions sont difficiles :le recrutement est très dispersé et exigerait la mise en place d’une ½ pension. Or à sa prise de fonctions, il n’y avait pas d’eau courante et le raccordement électrique fait  encore défaut, ce qui n’empêche pas cet homme dynamique et volontaire d’avoir plein de projets et d’accueillir ses visiteurs avec la même  franche cordialité. Après une visite rapide au Collège Mohammed V que nous aiderons un peu cette année, nous nous rendons à Dar el Amane pour discuter avec Soumia et son équipe de l’utilisation de la somme allouée à la Maison de l’Espoir. Les enfants nous font fête et Soumia dispense quelques gestes de tendresse apparemment fort appréciés. L’aide sera ventilée ainsi : un vidéo projecteur, du petit mobilier de rangement en plastique pour les dortoirs et des vêtements. Nous trouvons ensuite le temps de fêter l’anniversaire de notre secrétaire avant de descendre pour un repas soigné au restaurant du Pano ; Rachid avait en effet glissé à la fille chargée des relations publiques à son arrivée que le menu de l’hôtel était destiné à une clientèle de passage et que nous pouvions donc, à notre demande, bénéficier d’un autre traitement . Aussi, ce soir-là, nous régalons-nous de harira, de tagine de kefta aux œufs et/ou de tagine de viande aux pruneaux et de fruits de saison à notre jolie tablée de 10 convives avec en prime la gentillesse du service.

Mardi 11, les Vénuleth and Co quittent Azrou, Jacques doit en effet retrouver à El Jadida un ancien élève qu’il n’a pas revu depuis quarante ans. Les autres consacrent une petite heure au souk hebdomadaire où Neghrassi leur fait partager un peu de sa connaissance de l’artisanat local. Dès 10 h, DD et JF rejoignent  Soumia pour les achats, les Coustaury filent péleriner à Khemisset tandis que la secrétaire et la rédactrice s’octroient une récré en kissaria. Les hommes ont la chance de rencontrer Ahmed Gharbi à qui les filles n’auront hélas pas l’occasion de faire la bise ! La matinée s’achève par le déjeuner rituel près du marché et à 14 h, on s’occupe des commandes de toner et de ramettes de papier, choix des collèges. Suit une visite chez les Lekorchi où l’ambiance est toujours aussi détendue ; chez eux c’est immanquablement Thé et sympathie !  D&DD trouvent encore un moment pour aller saluer Bachari et à 18 h nous rejoignons Dar el Amane où les enfants participent à un clip pour la télévision illustrant l’action de l’INDH (Institut National pour le Développement Humain) ; Il faut voir quelle conviction ils mettent dans leur interprétation !

         

Mercredi 12, tandis que les hommes terminent les livraisons et règlent les derniers détails pratiques, les filles sillonnent la ville toute pimpante maintenant que les travaux sont achevés. A 10h30, une délégation se rend à la réunion hebdomadaire de l’AMAED à l’hôpital. L’assistance est nombreuse en dépit du temps exécrable qui a retardé certains malades et leur famille. Nous leur fournirons l’aide habituelle (accompagnée d’une attention spéciale de not’ Président) via une pharmacie locale. Comme d’hab, Mohammed se charge de la traduction, manifestement, le courant passe. Il faut souligner que nous retrouvons  bien des visages connus.

Nous nous retrouvons ensuite aux Cèdres où le toujours inénarrable Cherfaoui nous offre un pot puis c’est le dernier déjeuner prés du marché (mais nous n’avons pas épuisé toutes les délicieuses ressources de ce quartier !). DD nous apprend qu’il y a un reliquat sur le total destiné aux actions. Nous prenons rapidement la décision  de l’allouer à l’AMAED. Puis c’est quartier libre l’après-midi ; DD et Alain montent au Cèdre Gouraud, JF fait sa promenade solitaire vers les anciennes demeures (Le Tyrol et la villa du Caïd) et les filles filent chez Neghrassi qui ne ménage pas sa peine pour leur dénicher les raretés de son magasin. Nous craquons...  et nous sommes admiratives devant la compétence et la motivation de son fils qui, atavisme oblige, s’annonce déjà comme le digne successeur du père.

Nous sirotons notre dernier rafraîchissement dès 18 h car nous sommes en effet invités par un groupe d’anciens dans un nouveau restaurant sur la route de Ras el Ma. Tenue par un champion de marathon, l’auberge Tourtite offre une vue superbe sur le Moyen Atlas. Malgré la fraîcheur extérieure, c’est une soirée chaleureuse et gourmande. Bourhrous nous retrace brièvement l’itinéraire de chacun des participants marocains. Avisse aux adhérents : si vous réussissez à mettre un nom sur chaque visage, vous gagnerez :

1.   à être connu(e)

2.   une bise des filles de la délégation pour un mec

.    une bise des mecs de la délégation pour une fille.

Dans sa réponse, JFL a ironisé sur l’évocation par un ancien élève de la splendeur des yeux de ses ex-professures présentes, en traçant dans l’air avec les mains des courbes voluptueuses, pendant que les convives s’esclaffaient en se régalant de cerises et d’abricots du cru !

 

POUR CE SEJOUR (sans crise, pas même de nerfs) L’AGENCE DE NOTATION MLF DECERNE UN AAA+++ A TOUS LES PARTENAIRES

MERCI A TOUTES ET TOUS

 

   

Jeudi13, les six font leurs adieux au Pano, on reviendra, c’est sûr. Les Drômois filent vers le Haut Atlas d’où ils rapporteront de superbes images, les Sud-Vendéens font leur pèlerinage meknassi et en profitent pour déjeuner d’un fameux couscous chez Zhor Bougrine, toujours active et militante avant d’effectuer leur livraison de charcutailles à Essaouira et d’y retrouver un franc soleil.

Au retour, si le franchissement du détroit fut franchement malaisé pour les Launay, les croisiéristes de la Drôme ont bénéficié d’une mer calme pour regagner leurs pénates. Tous cependant, nous avons emmagasiné de beaux souvenirs que nous tenions à partager.

 

Blocage à Tanger Départ à Ceuta Les croisièristes quittent Tanger