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Le lundi 4 mai le duo sud-vendéen est
le premier à prendre la route et atteindra Chinchόn au sud de Madrid
dans la journée à un train “pépère” (normal pour des seniors !). Le jour
suivant c’est le peloton du Grand Sud (les Fabre, Thoulouze et Coustaury)
qui rallie Murcie tandis que les échappés de la veille se posent à
Algésiras à l’hôtel Reina Christina, un peu défraîchi -comme eux- mais
chargé d’histoire puisqu’il a abrité les signataires du traité
d’Algésiras en 1906 ; ils traînent un peu à Tarifa le lendemain avant
d’embarquer pour Tanger où la vaillante troupe doit se retrouver le
mercredi soir à l’hôtel Tarik pour une mini-réunion de bureau.
Las ! les projets tomberont à l’eau.
Si les Launay obtiennent sans problème une chambre au point de
rendez-vous et attendent tranquillement leurs poursuivants, ils ont la
désagréable surprise d’entendre vers 19h un sacré remue-ménage dans cet
établissement habituellement très calme : une flopée de jeunes rugbymen
prend possession des lieux pour disputer un tournoi international junior
dans la ville. HÔTEL COMPLET ! Coups de fil + textos qui n’aboutissent
pas en direction du sextuor qui déboule vers 21h et trouvera finalement
un refuge accueillant à l’Ibis de la sortie de Tanger tandis que le
ouèbemastère se fera dévorer par une armée de moustiques et présentera
le lendemain matin un faciès boursouflé dans des draps maculés de traces
sanguinolentes et de cadavres de ces sales bestioles (sa légitime a
échappé au désastre non pas en clopant toute la nuit -procédé efficace,
dit-on mais en se confectionnant une sorte de haïk avec un drap). |
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Azrou bouge
La
matinée est rude. Notre Président (de sagesse ?) et notre secrétaire (de
feu ?) filent chez le nouveau Pacha où ils sont reçus avec la plus
grande cordialité tandis que le Trésorier et d’autres vont faire
provision de flouze en ville ; le centre est en travaux, plus de parking
possible sur la place centrale ou sur celle de l’ancien commissariat,
mais il reste à la portée de nos vieilles jambes. On verra au prochain
voyage l’issue du chantier mais que les boulimiques de presse et les
clopeurs (s’il en reste) se rassurent : le kiosque résiste ! Nous nous
rendons ensuite à Dar el Amane où sont recueillis les enfants sans
famille. La “Maison de l’Espoir” est sise dans un complexe qui accueille
aussi des personnes âgées et des sportifs. C’est Soumia, responsable
bénévole, épouse d’Hassan, souriante, énergique et compétente qui nous
fait les honneurs des lieux, très pimpants. Seuls les plus jeunes
enfants sont présents : les autres sont à l’école ou au collège. Les
musclés de l’équipe se chargent de la livraison de deux ordis et d’une
imprimante (dons du CG 34) puis Soumia fait un point sur les besoins de
Dar el Amane : vêtements, meubles, fournitures scolaires. Dans la
foulée, un groupe emmené par le Trésorier se rend chez Slimani le
marchand de meubles pour concrétiser une partie des décisions : achat de
deux armoires, de deux meubles-étagères, d’un meuble à clapets, de deux
tables-ordinateurs et d’un portemanteau. |
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Visite au
collège Al Atlas
Après
le déjeuner au Pano, on se retrouve au collège Al Atlas pour la remise
des deux ordinateurs et de l’imprimante du CG 34, d’un lecteur de DVD et
de deux ballons de foot. L’équipe de direction est toujours aussi
dynamique et chaleureuse. Au cours d’un point sur les besoins, M. Hachem
nous signale le mauvais fonctionnement du photocopieur endommagé par un
utilisateur maladroit (on connaît ça aussi dans l’Hexagone…) DD lui
demande de présenter un devis pour déterminer si la réparation peut être
prise en charge par l’AAA. C’est promis pour lundi. Nous mettons au
point la réception des anciens élèves qui seront accueillis dans la
salle polyvalente rénovée le samedi après-midi et le directeur nous
annonce que nous pouvons compter sur l’aide de représentants d’élèves
pour tout ce qui concerne la logistique. Ça nous soulage car nous étions
un peu embarrassés par les problèmes de matériel (théières, verres,
plateaux…). Nous terminons notre visite par une visite des classes
bourdonnantes d’activité.
Après
cette copieuse journée, nous avons bien mérité notre petit
rafraîchissement rituel et portons un toast à la santé des absents
bretons et tarbais avant de dîner au Pano où nous plébiscitons en
dessert une délicieuse salade d’oranges qui nous change de la crème
caramel ! |
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Thé amical avec les anciens
collègues et/ou élèves
Samedi matin, ça repart sur les chapeaux de roues : à la librairie pour
régler une facture et ouvrir un compte au bénéfice de Dar el Amane, à la
pharmacie avec Bourhrous pour la commande de matériel à destination des
jeunes diabétiques de l’AMAED ; Aïcha et le docteur Alami avaient, comme
les années précédentes, soigneusement établi la liste. Quelques-un(e)s
sillonnent les ruelles commerçantes pour dégoter un cadeau pour notre
secrétaire dont c’est l’anniversaire. Tout ce beau monde se retrouve aux
Cèdres pour un petit caoua ou un grand jus d’orange en compagnie des
amis locaux et on peut vous certifier que Cherfaoui et Hassan n’ont rien
perdu de leur faconde ! Mais le temps presse et nous fonçons vers le
marché couvert près duquel nous déjeunons de délicieux tagines. A 14h,
nous retrouvons le directeur du collège Al Atlas qui nous attend dans la
salle polyvalente. Au marché couvert (où Moha, le boucher a pris sa
retraite) nous avions fait provision de boissons, de thé, de sucre et de
menthe fraîche et des parents d’élèves s’emploient à la confection du
breuvage typique tandis que les filles disposent les douceurs sur les
tables : pour une fois, nous avons dérogé à notre principe d’achats
locaux, chaque couple ayant transporté dans ses bagages des spécialités
sucrées de sa région pour les faire découvrir à nos invités. Dès 15h,
les premiers arrivants nous rejoignent, Zorgane en tête des participants
azriouis. Certains ont fait un déplacement plus important, c’est le cas
de deux Tangérois :Lhassane Mohamadi Allal et Benaissa Dandan (muni
d’une photo de profs datant de… 1969
et inconnue de nous), de Meftaha
Ameur devenue chercheuse à Rabat (et qui rappelle quel malin plaisir
elle prenait à recueillir les épingles à cheveux semées par la
rédactrice pour les poser bien en évidence sur sa table) et d’Azzaoui,
le chibani très en forme qui passe sa retraite à Fès (et qui distillera
des souvenirs croustillants concernant nos amis célibataires de
l’époque)… Le silence s’établit pour l’intervention du directeur du
collège mais celle de notre président sera interrompue par une violente
averse de grêle qui couvre sa voix et rappelle à ceux d’entre nous qui
officiaient dans les préfas la suspension momentanée des cours pour
cause d’intempéries. Une fois le raffut terminé, Michel peut achever son
discours et… surprise, le rideau s’ouvre sur de jeunes collégiens qui
nous offrent sketches et chansons interprétés avec beaucoup de maîtrise
et de naturel. Merci à eux et merci aussi pour le joli tableau, œuvre
d’un élève remis au président par le directeur. Avec la dégustation, les
bavardages reprennent de plus belle mais il faut bien se séparer
d’autant que la journée n’est pas terminée puisque ensuite nous fêtons
en petit comité l’anniversaire de Danielle que nous gratifions d’un
cierge… virginal avant d’aller dîner chez le fidèle Bachari dont la
sympathique épouse est toujours excellente cuisinière. |
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Repas au Pano avec des membres d'honneur
Dîner aux Cèdres offerts par les anciens
élèves
Le
dimanche 12mai, c’est aux aurores que quatre d’entre nous suivent à Fès
Soumia, sa délicieuse amie Gabriella et un responsable bénévole de Dar
el Amane pour faire l’acquisition de baskets et de vêtements de sport
pour les enfants. Pas facile de trouver chaussure à son pied dans le
Mellah, pourtant les responsables avaient dressé la liste des pointures
(et des tailles) et nous ne repartons avec nos ballots qu’après 12h30
sous un chaud soleil. Pendant ce temps, certains avaient opté pour le
tourisme (dans le brouillard) : cèdre Gouraud, minéraux et magots,
visite d’un joli gîte à Ougmès ou promenade solitaire, quasi monastique
par les sentiers vers Tioumliline . Finalement le repas prévu à 13h au
Pano ne commencera qu’à 14h15 en présence des membres d’honneur de l’AAA
(A. Gharbi retenu par un mariage familial n’a pas pu être des nôtres).
Les cuisiniers, sur suggestion du maître d’hôtel-serveur (merci à lui)
avaient mijoté de succulents tagines et la tarte maison était également
délicieuse.
La
digestion est à peine amorcée que nous rejoignons la maison Bourhrous
pour le thé ; nous y retrouvons notre amie Aïcha et Amal qui abandonne
provisoirement ses révisions pour le bac pour partager avec nous cette
pause-détente.
A
20h, direction Les Cèdres où nous allons vivre un moment exceptionnel :
d’anciens potaches ont conspiré pour nous organiser un dîner, nous
sommes leurs invités. Le restaurant nous est entièrement réservé avec la
complicité de Salah ; celui-ci est en grande tenue : costume noir,
chemise d’un blanc éclatant, nœud pap’, il veille avec bonhomie au
déroulement du service. Superbe ! Les conversations vont bon train mais
l’émotion sera présente avec Taiai qui nous lit son poème
«Je suis le
Collège », avec Neghrassi qui offre à chaque fille un joli plateau
et avec les sœurs Nait Lho qui ont fait fissa pour tirer quelques
exemplaires de la photo des profs en 1969. Les d’jeuns (enfin, plus tant
que ça !) vous avez droit à toute notre reconnaissance pour cette
initiative qui a beaucoup touché les vieux (enfin, pas tant que ça !). |
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AMIS DE LÀ-BAS
Merci à ceux qui ont facilité notre action en préparant les contacts sur
place.
Merci à tous pour la générosité de votre accueil.
A bientôt ! |
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Photos : Alain coustaury, membres de Dar el Amane,
Michel Fabre, Danielle Thoulouze, JFL |
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Collège Al Atlas
Quelques profs de
l'année scolaire 1969-70
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De gauche à droite,
Debout :
Jean-Claude Jehan, Jean-Claude Girardot, André Thoulouze,Guy Beffy, Albert Le Corre,
Marcel Rajau, Jean-François Launay, Michel Laborie, Gilbert Dubant, x,
x, x, x
Assis : Aimé
Ronzier, Christiane Fabre, Danielle Thoulouze, Michèle Girardot, Yamina
Dubant, Driss Bougrine, Baazidi
(photo apportée
par notre ami Dandan, ci-contre)
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C'est pour moi encore une fois un grand honneur et une grande joie
d'être avec vous et de vous dire à haute voix que je ne vous oublie pas.
J'ai composé pour vous et pour nous ce modeste poème en reconnaissance
de ce que vous avez apporté pour notre collège al Atlas, pour notre
instruction et notre formation. Merci, merci.
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Je suis
le collège
Encore un avril, année neuf & deux milles
Une ambiance d'un printemps jubile
Tous réunis, finie l'errance, fini l'exil
Approchez mesdames messieurs, prenez
place
Bienvenus dans votre Havre, al Atlas
Nous revoilà tous, face à face
Le temps n'est jamais pour moi fugace
Je suis là, immortel et vivace
Je suis le collège, je suis l'entreprise,
Eduquer, instruire, est toujours ma
devise
Je suis la mosquée, je suis l'église
J'humanise, mais sans convoitises
J'ai soutenu et épaulé garçons et
gazelles
J'ai sué, j'ai souffert, j'ai sacrifié
mon sommeil
Pour eux, j'ai fourni des efforts
surnaturels
Pour en faire des talentueux et modèles
Je leur ai embelli le chemin comme un
soleil
Je leur ai illuminé la vie tel une
chandelle
J'ai veillé sur eux telle une sentinelle
Tous mes lauréats ont grimpé les échelles
Ils sont partis, plein de savoir jusqu'à
la moelle
Vous en doutez ?
Regardez autour de vous ces chefs de
personnels
Ces professeurs, ces médecins et ces
maîtres d'hôtels
Ces ingénieurs, ces poètes et ces cadres
d'Azrou jusqu'à la Rochelle
Partout, leurs empreintes sont
immortelles
Mes chers enfants,
Prenez votre temps
Assouvissez votre nostalgie et votre
passion
Hâtez-vous sur ces instants
Souvenez-vous du passé et du présent
Votre collège est toujours là,
Les bras ouverts, accueillants
Donnez-vous rendez-vous, chez moi, tous
les printemps
Je serai toujours fidèle
Je vous attends, je vous attends.
Mohammed Taiai
Azrou, 9 avril 2009 |
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