

CHRONIQUE AAANNUELLE :
MAI 2012 à AZROU |
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C’est
une équipe réduite qui prend la direction d’Azrou cette année : les
Fayolle dont ça aurait été la 1ère visite dans le cadre de l’AAA
sont retenus à Clamart pour faire du baby-sitting et not’ Président doit
renoncer quelques jours avant son envol avec Cricri pour soigner son
grand cœur qui lui a joué un mauvais tour. Seuls les Hatch et les Laulau
font donc, par la route, le trajet ; les premiers, en partant le jeudi
10 mai, arrivent à destination dès le 11 au soir ; les seconds quittent
leur domicile luçonnais le mercredi 9, effectuent leurs traditionnelles
et raisonnables étapes en Espagne (et leur non moins traditionnel
ravitaillement à Ceuta) pour se poser vers 13h30, heure locale et d’été,
au Pano. |
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NB Détail pratique pour les futurs voyageurs qui emprunteront
l’autoroute Tanger Rabat :
il
est très avantageux
du point de vue distance et temps de prendre la sortie
Kenitra centre- Khemisset
pour rejoindre, par la route élargie et bien roulante qui traverse la
forêt de la Mamora, Sidi Allal el Bahraoui où on trouve l’autoroute vers
Meknès et Fès.
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L’accueil au Pano, même si Nora n’est plus là, reste toujours aussi
chaleureux et le premier déjeuner des Vendéens, gigot accompagné de
petits légumes et de morilles (ça donne des idées pour la suite)
satisfait leur appétit et leur gourmandise. Après le rangement des
bagages (au 1er étage, bien sûr) ils retrouvent dans le hall
Hélène et Michel H. qui s’étaient un peu emmêlé les aiguilles avec
l’heure d’été pour se rendre à une invitation à déjeuner, mais qui
avaient eu le temps de faire une première livraison à Dar el Amane (2
ordis portables provenant de dons personnels à l’AAA) et de prendre des
contacts. Ils sont rejoints par l’ami Bourhrous et par … Aziza Chalaye,
la franco-marocaine, qui, depuis La Réunion où son époux termine sa
carrière est venue respirer l’air du pays et dénicher un terrain ad hoc
en prévision de la retraite et saluent la délégation officielle de Blois
qui a engagé un partenariat avec Azrou. |
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Nous
fêtons là-haut, avec des bulles (prévues par H&M) et de l’alouf
espagnol, l’issue des élections présidentielles avant d’aller dîner de
brochettes près du marché. Nous ne manquons pas d’aller faire un petit
coucou à notre marchand de légumes, toujours en activité : bien qu’il
ait notre âge, pas de retraite pour lui… Pendant que, rejoints par
Bourhrous et Neghrassi, nous dégustons les spécialités du lieu, toujours
animé par sa pétulante responsable, nous avons une pensée émue pour
Missel et Cricri. Après la grosse chaleur de la journée (qui persistera
pendant tout le séjour) nous apprécions la fraîcheur des chambres du
Pano. |
Dimanche 13 /05
Salut
matinal à Rachid, toujours efficace à la réception (et jeune marié !) et
p’tit déj’ gourmand : Halima, toujours responsable de la brigade des
chambres, nous a confectionné une délicieuse galette à l’orange. JF
immortalise la Hadjja à l’intention des Verrier. La journée s’annonce
belle… et calme. Nous en profitons pour faire un tour en ville dont le
centre est décidément très coquet mais moins fréquenté qu’autrefois ;
l’animation s’est déplacée vers Ahadaf. Après un salut à Hajjaj, fidèle
au kiosque, la chaleur nous assoiffe et nous décidons de faire une pause
«vrai jus d’orange» aux Cèdres où nous apprenons, consternés, le décès
de Salah. Après l’ouverture –tardive- des échoppes de la kissaria, notre
promenade est ponctuée de rencontres avec des anciens élèves qui
évoquent des souvenirs… de plus en plus lointains, hélas ! A la fin de
la matinée, nous rejoignons la maison Bourhrous pour déguster la
délicieuse cuisine légère d’Aïcha.
De
retour au Pano, la rédactrice passera un long moment à papoter avec
Aziza et le quatuor termine sa journée par un sympathique
dîner-brochettes chez Hassan Oubelkas et Soumia. |
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Lundi 14/05
Nous
avons la surprise de trouver notre table de petit déjeuner réservée et
garnie du reste de galette de la veille. Ces privilèges déclenchent une
remarque envieuse et pincée d’une compatriote « prout-prout » (sans
doute installée au Maroc vu l’immatriculation de sa grosse caisse) qui
nous fait ricaner sous cape. Pour confirmer notre traitement de faveur,
nous passons commande de notre dîner : omelette aux morilles OU côtes
d’agneau et salade d’oranges à la cannelle. Puis nous entamons les
choses sérieuses avec trois objectifs d’aides (modestes) cette année :
·
L’AMAED
·
Le Centre Dar el Amane
·
La classe de jeunes
handicapés de l’école Moussa Ibn Noussair (ex-école du centre) |
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Première halte pour déposer deux ordis (encore des dons à l’AAA) à
l’école Moussa Ibn Noussair ; pour le clavier, on repassera : H&M sont
infichus de se rappeler où ils l’ont fourré ! Nous rejoignons, aux
Cèdres, Hassan qui s’est proposé pour activer les opérations de change à
la banque. Grâce à lui, l’affaire est rondement menée, ce qui permet à
notre trésorier-adjoint et au trésorier de Dar el Amane de se rendre
rapidement à la poste pour l’ouverture d’un abonnement internet pour le
Centre et à JF d’aller annoncer au directeur de l’école le montant exact
en Dh de la somme allouée ; celui-ci promet les factures pour mercredi
10h, les dépenses ayant été prévues avec l’institutrice . Nous
retrouvons notre QG des Cèdres en compagnie de Bourhrous et de… Zoulal
que nous avions vainement cherché la veille en questionnant les
commerçants de la place qui ont bien fait passer le message !
Puis,
pour le compte de L’AMAED, nous nous rendons à la pharmacie : simple
formalité, Aïcha et Mohammed étant des partenaires efficaces et
prévoyants. Cela nous permet d’aller rendre visite à l’épouse d’Ahmed
Gharbi, notre ex-collègue disparu prématurément l’an passé. Moment très
émouvant. Nous lui redisons (après Guy Thérond en novembre) combien nous
l’avons apprécié pour sa compétence, sa disponibilité, son exigence en
matière d’éducation et… son humour.
Nous
sommes ensuite les hôtes de Soumia et d’Hassan pour l’excellent couscous
du déjeuner. H&M y passent l’après-midi pour trier les vêtements qu’ils
ont apportés à l’intention de Dar el Amane et dénichent le clavier égaré
tandis que JF s’octroie sa sieste vespérale et que la rédactrice
s’emploie à noircir son bloc-notes. Le quatuor réuni passe ensuite un
très joyeux moment avec Nathalie de Kergolay, prof d’anglais, Loïc
Jourdren, prof de SVT et Meriem Duqué, prof d’arabe et initiatrice de
l’échange entre le collège Bégon de Blois et le collège Al Atlas d’Azrou.
Les trois dynamiques accompagnateurs sont constamment absorbés par leur
copieux programme et leurs dix-sept loustics, dont une moitié
d’arabisants, mais totalement enthousiasmés par leur expérience. On
trinque donc à l’amitié franco-marocaine. Ils rejoignent ensuite leur
hébergement (Jeunesse et sports, juste en face) et nous la table du Pano
où nous attendent une fameuse omelette aux morilles ET des côtes
d’agneau et nous ne laisserons rien de la salade d’oranges !
NB Pour plus de détails sur l’initiative blésoise :
http://clg-blois-begon-blois.tice.ac-orleans-tours.fr/eva/spip.php?article316 |
Mardi 15/05
Après
une rapide mais très sympathique visite à M. le Pacha, Michel va
vérifier le contrat internet à la poste. Tout est OK, nous pouvons filer
au
souk où les travaux sont bien avancés : halle pour les grains,
stalles pour le bétail et retour des alignements comme par le passé. Le
soleil aidant, il y a affluence, nous faisons de nouvelles rencontres et
le quartier des fruits et légumes, très fréquenté, nous éblouit une fois
encore. Puis visite-éclair au frais domicile de Lekorchi, toujours
aussi chaleureux, lui. Nous partageons un thé avec son épouse et ses
enfants et repartons avec une invitation pour le lendemain. H&M étant
conviés à déjeuner (ils tenteront ensuite sans succès de joindre Bachari)
les Laulau vont se régaler de keftas près du marché (Missel et Christ,
ça va vous crucifier de lire ça !). |
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A 16 h,
nous retrouvons Soumia, la responsable de Dar el Amane pour, après
l’acquisition d’un home-cinéma, récupérer l’imprimante commandée et
faire emplette de quelques gâteries et de chaussures sortie de douche
pour les enfants, le tout à Ahadaf. Les achats sont regroupés dans la
salle polyvalente du Centre en présence des enfants, dont certains ont
beaucoup grandi, et du personnel. L’annonce de la réfection des sièges
du minibus provoque des applaudissements nourris.
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Retour au Pano à 19 h 15. Juste le temps de se rafraîchir et de se
changer avant de rallier les Cèdres où d’anciens élèves nous ont conviés
à dîner. Nous y retrouvons aussi Aziza Chalaye et Dominique, le frère de
Louise Fourdilis, arrivé le matin même à Azrou. Tbeur, Mabrouk et Zoulal
font un rapide mais sympathique coucou et les sœurs Naït Lho, grâce à
leur ténacité, sont en mesure de nous confier le plan de l’aire de jeux.
Bravo à elles ! Après un hommage rendu aux disparus (Ahmed Gharbi et
Salah) Bourhrous déclare ouvertes les festivités. Le ouèbemastère
restitue de mémoire (elle n’est pas trop chancelante) le contenu du
courriel expédié par not’ président ; dépourvu d’imprimante, il a tenté
depuis le hall un transfert vers «l’émile» du Pano et malgré la distance
réduite, ça n’a pas fonctionné. C’est le fils de Salah (comme il lui
ressemble !) qui veille au service. A la fin des agapes, très animées,
Taïai nous dit quelques poèmes et Neghrassi offre au fils de Salah une
belle photo encadrée de son père, datant de 2009, je crois, où on
reconnaît, hilare, DD notre trésorier. Il régale aussi chacune des deux
chibanias françaouies d’un magnifique plat et d’un joli sac à coran.
Photo de famille à la sortie et retour au Pano à l’heure de Cendrillon
avec nos princes charmants. |
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Mercredi 16/05
La petite équipe se partage après avoir passé commande au
cuisinier. Le trésorier-adjoint et Hélène se rendent chez le tapissier
pour régler la remise à neuf des sièges du minibus de Dar el Amane et
comme il reste des dirhams sur la somme allouée, ils utilisent le solde
pour l’ouverture d’un compte de fournitures scolaires chez un libraire.
Ils rejoignent ensuite, à l’école Moussa ibn Noussair, les Launay qui
ont déposé le clavier d’ordi et pu apprécier la ponctualité et la
cordialité du directeur : les factures correspondant à du matériel
scolaire sont prêtes et nous partageons un thé matinal avant de rendre
visite à la classe de nos jeunes protégés.
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La fin de la matinée est consacrée aux achats personnels chez notre
marchand d’épices, chez Neghrassi et au bazar près de la banque sous une
chaleur torride. Nous retrouvons avec bonheur l’oasis Lekorchi pour le
déjeuner avec la malicieuse bonhomie du maître des lieux, son évidente
connivence avec son épouse dont nous saluons encore une fois le talent
culinaire et le sourire des enfants. Vu l’heure tardive à laquelle nous
nous séparons, nous nous voyons dans l’obligation d’annuler le saut que
nous comptions faire à Ifrane pour embrasser Amal Bourhrous. Comme elle
a une épreuve à l’Université le lendemain, ce n’était d’ailleurs
peut-être pas un bon plan. On se rattrapera l’an prochain, promis !
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Chacun fait donc une courte pause avant de rallier, sur la route de
Khenifra, la pépinière de Kanza El Belghiti, une fille épatante,
présente aux retrouvailles de l’avant-veille, qui offre un somptueux
goûter dans le cadre bucolique de sa propriété. Au retour, Chbah
Houssine, un ancien du collège nous attend dans le hall du Pano : il a
fait la route depuis Khemisset où il réside maintenant pour nous
saluer ! Nous sommes aussi très touchés par le fait que Soumia, pourtant
surchargée d’occupations, ait pris le temps de venir prendre congé. Nous
terminons la journée avec le délicieux tagine d’agneau aux artichauts
que nous a concocté le chef et nous ne renoncerons pas aux délicieux
premiers petits abricots du coin pour le dessert. |
Jeudi 17/05
Après avoir salué les amis du Pano, H&M prennent la direction
du très, très grand sud où la chaleur leur paraîtra raisonnable ; ils
font une première pause à Khenifra pour déjeuner avec la famille de
Maati qui nous avait rendu visite lundi. Les Sud-Vendéens traînent
encore un peu avant de gagner Meknès où frappe la canicule et où ils
retrouveront Zhor Bougrine pour une très bonne soirée au Transat (notons
qu’on les y a reconnus et fait bénéficier du tarif des « locaux »,
sympa, non ?) Lorsqu’ils atteignent Ceuta le lendemain après-midi avant
de faire une longue pause à Tarifa, il ne fait plus que 21°, BRRR…
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Nous disons notre vive reconnaissance à
tous nos amis locaux pour la chaleur et la qualité de leur accueil qui
ne se démentent pas depuis que nous avons découvert Azrou, voilà plus de
quatre décennies !
Nous saluons aussi nos valeureux collègues blésois en
souhaitant que le partenariat Blois-Azrou, déjà si bien engagé, soit une
réussite.
Nous espérons enfin poursuivre le plus longtemps
possible nos actions à Azrou sachant toutefois que si nous sommes à
présent propriétaires de tomobils robustes et fiables, nous le sommes
aussi de vieux os qui le sont beaucoup moins !
NOUS VOUS EMBRASSONS
TOUTES ET TOUS.
Pour l'équipe
: La Sévigné de l'Atlas |
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Message
personnel : la rédactrice transmet à Abdou, le fils de Moha Neghrassi,
un gros bisou de la part de sa fille ; il devinera pourquoi ! |
Une rue d'Ahadaf |
Ahadaf est le quartier où Azrou s'est développé ;
l'ancien centre est supplanté par celui d'Ahadaf. Des villas tout béton
y ont proliféré. Cependant, si on quitte la rue principale, on retrouve
des rues inchangées, comme cette rue commerçante. |
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